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Tarbes : une banque bien décorée

Juste derrière la Mairie de Tarbes, sur la rue Georges Clémenceau est un bâtiment qui recèle des trésors. Bâti en 1840, cet ancien hôtel particulier (notamment de la famille Estevenet) a longtemps été une banque : banque Prada puis Société Foncière Languedoc Pyrénées et enfin CIC. En 2006, la ville de Tarbes achète le bâtiment qui est loué à la Société Mixte de Construction (SEMI).

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De nombreux dessins et peintures murales, qui se comptent par dizaines, décorent les combles de l’immeuble. C’est en 2003, que le directeur de la banque informe l’archiviste de la ville de leur présence. Devant l’importance de la découverte, les peintures murales, leur support ainsi que la toiture qui les couvre sont inscrits aux Monuments Historiques.

Début 2013, La ville de Tarbes montre toutes ces découvertes lors d’une superbe exposition « Tarbes, Images de la Belle Epoque » au bâtiment des Archives Municipales (le bâtiment 103, avenue des Forges).

Un très beau catalogue avait été édité.

Voici quelques images. On pense que ces dessins datent de 1900-1905 et que leurs auteurs sont : Henry Vivès (1882-1940) et Joseph Cardeillac (1885-1958). C’est une description de la société bourgeoise de Tarbes à cette époque. Plusieurs thèmes sont représentés à travers des personnages : les loisirs, les sports, les transports et la vie sociale, avec également quelques dessins assez osés (nombreuses prostituées dans cette ville de garnison) :

Olivier Claverie a l’amabilité de nous écrire en 2021 : « Je lis avec beaucoup d'intérêt vos chroniques. Mon défunt père a été directeur de banque, et notre famille a vécu dans cet ancien hôtel particulier dans les années 60, 70. A l'insu de nos parents, nous étions quatre très jeunes enfants (parfois avec des camarades) à jouer sous les combles au milieu des peintures murales (aujourd'hui classées), lesquelles, bien qu'éveillant notre curiosité, n'ont jamais été détériorées. Au fil du temps, ce bâtiment a subi des modifications souvent peu heureuses. Un magnifique escalier intérieur ainsi qu'une verrière ont disparu, sans parler des magnifiques planchers des étages... Mieux encore, la cour côté nord, dans sa partie que longent d'anciennes écuries, est pavée de magnifiques galets de l'Adour, lesquels ont été recouverts de goudron ! »