Les ruines du château
de Bramevaque (en Barousse)
Sur un promontoire rocheux, à quelques dizaines de mètres du village de Bramevaque,
s’élèvent les ruines d’un château. On le signale comme ayant appartenu aux comtes
de Comminges, mais nous n’en sommes pas sûrs.
Collection de photos anciennes
Ces clichés des années 1900-1910 nous montrent que le donjon a été bien restauré,
lui permettant d’être toujours debout de nos jours. Les travaux de restauration ont
commencé en 1992 avec notamment plusieurs chantiers d’été menés par des jeunes de
différentes nationalités.
La légende liée au château aurait donné son nom au village de Bramevaque. Nous sommes
au XVe siècle. Une jeune fille de 12 ans, Marguerite comtesse de Comminges, est mariée
au comte d’Armagnac. Ce dernier, véritable brute, décède rapidement. On remarie alors
de force Marguerite à un autre homme, méchant lui-aussi, et qui mourra brutalement.
Double veuve à l’âge de 56 ans, Marguerite se marie pour la troisième fois, cette
fois-ci avec un jeune homme de 31 ans. Après une période heureuse, les relations
dans le couple se dégradent et le nouveau mari fait enfermer la comtesse dans le
donjon du château. Elle y restera 22 ans. Enfermée, la comtesse devint méchante et
perdit peu à peu la raison. Elle exigea de manger tous les jours un enfant rôti.
Mais un jour, son cuisinier ne trouvant plus d’enfants, lui fit manger du veau. On
entendit alors une vache crier si fort et si longtemps que les meuglements vinrent
aux oreilles de la comtesse cruelle. Demandant l’explication, on lui répondit : « Si
cette vache pleure à ce point le veau qu’on lui a pris, pensez à ce que pleurent
les mères à qui vous arrachez les enfants ». La comtesse cannibale, émue, décida
alors de rayer les enfants de son menu. La légende vraie ou fausse, a en tous cas
laissé son nom au village de Bramevaque : la vache qui brame (qui meugle).
Son accès est libre, gratuit et bien indiqué par des flèches et panneaux dans le
village.
Après avoir traversé un sous-bois, nous voici arrivés en 10 minutes devant les ruines
du château mystérieux, autour duquel planent des légendes.
Ce château du Moyen-âge (XIe siècle) a été inscrit aux Monuments Historiques le 13
décembre 1950. La tradition attribue sa construction à Sanche d’Aragon en 1067. Nous
sommes au pied du Mont Sacon, où ont été retrouvés une bonne cinquantaine d’autels
votifs gallo-romains.
Une porte étroite s’ouvre sur un couloir défensif aménagé dans l’épaisseur du mur.
C’est un donjon carré à trois niveaux.
La pièce où la comtesse Marguerite serait restée cloîtrée est encore bien conservée.
En haut du donjon, sur la terrasse, une belle récompense vous est offerte. C’est
une vue magnifique sur la vallée de la Barousse et quelques villages. Au fond, le
village de Troubat.
Le village de Bramevaque.
Restes de chapelle romane. Des chapiteaux de marbre sculptés, signalés en 1886, ont
hélas disparu.
A voir aussi dans le secteur
Saint-Bertrand-de-Comminges, un des plus beaux villages du sud-ouest de la France.
Visitez sa cathédrale, ses musées, ses ruelles.
Valcabrère. Visitez sa basilique Saint-Just : une des plus anciennes églises de la
région avec de nombreux marbres romains en réemploi. Belle aire de pique-nique. Le
village de Valcabrère vaut aussi le détour.
C’est une belle idée pour une promenade avec des enfants.