Barèges

Le Camp Bernard-Rollot

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Nous avons l’ambition de vous faire découvrir sur cette page une très belle promenade vers un lieu chargé d’histoire : le Camp Bernard-Rollot. Il est situé à Barèges sur le plateau du Lienz, en lisière de la forêt domaniale. Le plus court pour s’en approcher en voiture est de traverser Barèges puis prendre la deuxième route à 3 km après Barèges et suivre la direction « Chez Louisette ». On peut aussi accéder à pied par un chemin forestier au départ de « l'Hospitalet » au-dessus des thermes, en suivant les panneaux Lienz.

Collection de photos anciennes

Une cérémonie après-guerre au Camp Bernard-Rollot

Il n’y a aucune indication pour le trouver. Le mieux est de suivre les directions indiquées par nos flèches à partir du départ du télésiège dit « La Piquette ». Compter seulement 10-15 minutes de marche à partir du télésiège.

Le Camp Bernard-Rollot cerclé de rouge apparaît au pied du Soum de la Piquette (2302 m.).

Nous y voici. Le Camp est situé à 1500 mètres d’altitude environ, à quelques pas du ruisseau de la Glère (Photos 2015). Le site, calme et très lumineux, est magnifique.

Aujourd’hui ce Camp, qui porte le nom de Groupe Montagne Camp Bernard Rollot, accueille pendant la période d’été des personnes majeures qui veulent découvrir et profiter de la montagne dans un milieu associatif. Une bonne condition physique est indispensable. Tous renseignements ici : gmcbr.fr

Un peu d’histoire

Ce Camp a été imaginé en 1921 par le père bordelais Antoine Dieuzaide. Il est né du hasard où, au cours d’une randonnée le père s’était égaré dans la forêt de l’Ayré, y passe la nuit, et le lendemain matin, découvre le plateau du Lienz « tout auréolé de lumière ». Sa décision est prise, c’est ici que s’installera le camp de jeunes qu’il rêve de créer. Il lui donnera le nom de Bernard Rollot, un jeune membre de l’ACJF (Association Catholique de la Jeunesse Française) mort à la Première Guerre.

Deux plaques scéllées sur un rocher rappellent le rôle du père Dieuzaide dans la création du Camp et le rôle du camp Bernard-Rollot dans la Résistance 1940-1944.

En effet, de 1940 à 1942, plusieurs parachutés tombés en zone occupée ou des aviateurs alliés abattus et qui ont réussi à passer en zone libre sont cachés ici. Leur but est de gagner l’Espagne par le Port de Pinède. Plusieurs réussiront mais nombreux sont ceux qui perdront la vie en voulant aider. Le 11 novembre 1945, le Père Dieuzaide recevra la médaille de la Résistance et la Croix de Guerre.

Le père Dieuzaide pronait un catholicisme social. En effet, si au début (de 1922 à 1930), c’est plutôt un camp de scouts, un virage est pris à partir de 1931 avec l’accueil de la JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne). Le Camp est perçu par les jeunes comme une terre de liberté, notamment spirituelle. L’ouverture d’esprit permet l’accueil d’incroyants, de protestants, d’étrangers et même de jeunes filles, ce qui était impensable à l’époque.

C’est est trop pour les responsables religieux bordelais qui vont qualifier ce camp de lieu de perdition. Ils trouveront d’ailleurs un appui avec l’Evêque de Lourdes, Monseigneur Théas, qui s’opposera frontalement au père Dieuzaide. Le Camp devient un lieu de réflexion, sans tabous, dans tous les domaines, et aussi un lieu d’expression artistique. De nombreux jeunes ont été marqués positivement, et pour toute leur vie, par leur passage dans ce Camp de montagne.

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La chapelle du Camp Rollot avec au second plan, les cabanes de Camou.