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Le camp de César

à Pouzac

Sur les hauteurs de Pouzac, des retranchements de terre et des ruines signalées au XVIe siècle portent le nom de César.

Le chemin large, fléché et bien ombragé est bordé de nombreux châtaigniers, pins et érables.

A cet endroit, avec des débris de colonne, se trouvait un autel en marbre de Saint-Béat de 78cm de haut sur 32cm de large, dédié à Mars, Dieu des victoires et portant l'inscription :
MARTI
INVICTO
GAIUS
MINICIUS
POTITUS
V.S.L.M.
« 
A Mars invincible; Caïus Minicius Potitus a acquitté son voeu de bon gré et à juste titre ».

Datation impossible, mais des indices comme l'inscription
Marti Invicto indiqueraient le IIe siècle.


Caïus Minicius Potitus aurait donné son nom à Potitiacum (domaine de Potitus) d'où est dérivé celui de Pouzac.

L'autel votif - Musée du Marbre
à Bagnères-de-Bigorre

Le pasteur Frossard - Musée du Marbre à Bagnères-de-Bigorre

Cette pierre a une histoire assez mouvementée. Le plus ancien texte au sujet de cette pierre date de 1656 (Oihénart) et à cette époque l'autel gisait à son emplacement sur la montagne de Pouzac. En 1781, Palasset écrit que la pierre se trouve aujourd'hui à Bagnères sur le mur du jardin de M. Duzer. On ne sait pas comment il est arrivé là (acheté ?), toujours est-il qu'on fit un faux avant d'enlever l'original de Pouzac et les touristes s'extasiaient devant la contrefaçon. On raconte qu'un Anglais acheta la contrefaçon et l'emporta dans son pays... En 1885, Frossard déclare que la pierre authentique est « cachée dans un jardin potager faisant partie de la propriété de M d'Uzer à Salut » et conclut « Il serait à souhaiter que le vrai fût préservé en passant du jardin où il est caché au Musée de la ville de Bagnères qui devrait lui faire une belle place ». C'est chose faite en 1901 par l'intermédiaire de la Société Ramond quand la pierre est déposée à la bibliothèque avant de déménager en 1930 pour le "nouveau" musée Salies. Aujourd'hui on trouve la pierre au Musée du Marbre à Salut.

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On peut y accéder à pied en 20-30 minutes (prendre la route de Neuilh). Tout est très bien indiqué.

Nous voici arrivés. A dire vrai, on ne voit pas grand chose si on n’est pas spécialiste. Chose rare, nous conservons le souvenir d'un centurion Valerius Messala, qui occupa les lieux avec son unité. Ce camp de César a servi de lieu de culte et d'oppidum. Les vestiges retrouvés ici semblent correspondre à un temple (fragments de colonnes, chapiteaux, autel votif).