Le chaos de Coumély
entre Gèdre et Gavarnie
Voici un endroit qui inspira longtemps la crainte et le respect (notamment au XIXe
siècle) et auquel, il faut bien l'avouer, on ne prête plus guère attention de nos
jours. C'est le chaos de Coumély (ou Coumélie) -
Un chaos, en géologie, c'est l'entassement de blocs se formant sous l'action de l'érosion dans certains types de roches (grès, granit).
La montagne de Coumély (alt. 2200 m.). Les gros blocs ne sont pas dus à l'érosion mais sont descendus directement de la montagne de Coumély lors d'un tremblement de terre. C'est le géologue Palassou qui fit le rapprochement entre ces gros blocs et un écrit de Grégoire de Tours relatant un terrible séisme dans les Pyrénées en l'année 580. Il est probable que la célèbre « Brèche de Roland » trouve la même origine à ce tremblement de terre de 580.
On retrouve ce « chaos » dans de nombreuses cartes postales anciennes, mais aussi dans tous les récits de « Voyages aux Pyrénées » du XIXe siècle :
Evidemment, comme on le franchissait à pied ou à cheval, c'était beaucoup plus impressionnant.
Avant l'invention de la photographie, peintres et dessinateurs en tout genre reproduisaient ce paysage spectaculaire avec plus ou moins d'exactitude. En voici quelques reproductions :
Justin Jourdan (1829).
Emilien Frossard (1829).
Eugène Viollet-
William Oliver (1840).
Le chaos s'appelait autrefois la Peyrada (ou Peyrade). Les gros blocs portaient les noms de Moine, Religieuse, Ours ou encore Géant. Un bloc s'appelait « Pas de Roland » car on pouvait y deviner la trace des sabots du cheval de Roland.
Paul Gélibert (1845).
Gustave Doré (1860).
Pas très loin, sur la commune de Gèdre, on peut également admirer le chaos de Héas.
Eugène Bourgeois (1917).
Voici un extrait de Un été dans les Pyrénées de J-
Les deux photos ci-