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L’Espace Maintenon

à Bagnères-de-Bigorre

Rue Alfred Roland, un peu caché dans la ville, se trouve le centre culturel de la cité thermale, destiné principalement à ses habitants.

Deux bâtiments principaux composent l’Espace Maintenon. Une ancienne école de jeunes filles et son pensionnat (aux volets verts sur la photo) accueille des associations, principalement de musique, de chant et de danse, dont la prestigieuse « Harmonie Bagnéraise ». A côté, son ancienne chapelle est devenue le cinéma de Bagnères.


côté rue

côté cour

Plan de situation

Histoire

Tout commence près de l’actuel bâtiment des Grands Thermes. Là se dressait autrefois l’hôpital-hospice St-Barthélémy. Lors d’une visite à Bagnères en 1675, Madame de Maintenon qui accompagne le Duc du Maine, y institue la confrérie des Dames de la Charité.

En 1834, Ariste Pambrun écrit : « En attendant [un pensionnat], cette ville offre aux jeunes demoiselles dans une des salles de l’hospice, à côté de la chapelle de St-Barthélémy, une école tenue par trois sœurs de Nevers qui ne négligent rien pour l’éducation de leurs élèves ». L’école devenue trop étroite, le pensionnat Maintenon s’installe vers 1855 (date approximative à confirmer) à l’endroit que nous connaissons (également couvent des sœurs de Nevers). « Sans prétendre vouloir donner à ces jeunes filles l’éducation sérieuse des hommes », c’est un pensionnat « dans lequel on instruirait de bonne heure sur la mission importante qu’elles sont appelées à remplir, sur leurs devoirs envers elles-mêmes sous le rapport de la religion et des mœurs, sur la vigilance attentive, l’ordre et l’arrangement qu’exige l’administration d’un ménage… »

Madame de Maintenon a laissé des marques importantes de son passage éphémère à Bagnères : Cinéma Maintenon, Espace culturel Maintenon, Allées Maintenon, Résidence Maintenon…

Madame de Maintenon, promenade des Thermes.

Madame de Maintenon, linteau au-dessus de la porte d’entrée du centre culturel.

Le cinéma

Le cinéma Maintenon, ouvre officiellement le 15 juin 1991 avec les projections du film « Danse avec les loups » de et avec Kevin Costner, dans une salle pouvant accueillir 163 personnes. L’objectif était de pouvoir proposer des séances de qualité, avec l’aide du Parvis et ce, toute l’année. De 1984 à 1989, il y fonctionnait un ciné-club associatif, animé par un animateur socio-culturel, Fabien Chatainier. Ce ciné-club proposait une séance tous les vendredis soir du mois de septembre au mois de mai, suivant le catalogue de la Fédération des Œuvres LaÏques (F.O.L), fédération bien connue des enseignants…Malheureusement, la fin du ciné-club survint en 1989. Par chance, Jack lang, Ministre de la Culture, proposa aux communes qui le désiraient, et dont le cinéma privé était défaillant, de reprendre la gestion du cinéma, moyennant la signature d’une convention public – privé. La commune devait mettre à disposition du programmateur (le Parvis en l’occurrence) une salle chauffée, équipée de fauteuils et d’un appareil de projection, d’un projectionniste, d’une ou d’un gestionnaire de la caisse à l’entrée et d’une personne chargée de l’affichage et de la circulation des bobines. Le cinéma, avant d’arriver au centre culturel « le Maintenon », se déroulait au casino mais uniquement pendant les saisons hivernales et estivales avec un programmation « tout public » à la hauteur de « On a retrouvé la 7ème compagnie » et « Mon curé chez les nudistes », pour donner un aperçu…D’où l’appellation « cinéma défaillant » !...Cette reprise en main a été rendue possible grâce à la volonté de l’adjoint à la culture de Bagnères-de-Bigorre nommé Jacques Brianti. (Informations fournies par Fabien Chatainier que nous remercions).

Rare photo de l’intérieur de la chapelle, aujourd’hui cinéma.

Histoire des cinémas de Bagnères : En 1930-40, on dénombrait deux cinémas à Bagnères. L’Idéal qui a ouvert en 1913 et l’Apollo en 1921. Ensuite, le cinéma se fit au casino, puis en 1991 dans l’ancienne chapelle.

Le pensionnat (avant-après)

Le pensionnat a fermé ses portes dans les années 1960, en 1967 probablement.

Seule cette inscription qui s’efface peu à peu (photo 2017) rappelle le rôle ancien de ces bâtiments. Un intéressant petit article paru dans la Nouvelle République en 2006 donnait la parole à Thérèse Machenaud, ancienne élève : « J’ai été à Maintenon entre 1930 et 1935. Je me rappelle encore la directrice, laïque, Marguerite Rousse-Perret, une femme d’une grande culture, décédée à Lourdes il y a quelques années. La fenêtre de ma classe, c’était la deuxième en partant de la droite, au premier étage. Je suis peut-être une des petites filles photographiées ici… Dans le grenier du bâtiment, il y avait un squelette que l’on avait prénommé Arthur. J’avais comme professeurs les sœurs Rousse, Ernestine en histoire-géographie et Euphrasie en mathématiques. Une fois par semaine, nous sortions en promenade mais interdiction de regarder les garçons dans la rue ! Nous portions un uniforme bleu marine, un chapeau marron et une cape en taffetas appelée « talma ». Les socquettes étaient interdites, nous devions porter des chaussettes longues, sinon… ! »

au même endroit.

au même endroit.

au même endroit.

Ces deux photos du jardin, de la grande allée, et de la statue de Notre-Dame nous posent un peu plus de problèmes pour les situer. Nous sommes à la recherche de tous renseignements pouvant compléter ces pages, car curieusement (à notre connaissance) aucun livre sur Bagnères ne parle de l’Espace Maintenon.

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Dernières photos :

Une salle de classe

Le réfectoire

Un des dortoirs

Cliché 2023. Les anciennes ouvertures de chaque côté de l’écran rappellent la chapelle aujourd’hui désacralisée.