La grotte des fées
à Louey
Bien des lieux du département des Hautes-
Lou hourat deras encantades,
près de Gez-
Pierres de Balandrau vers Argelès-
Grotte de Montmour,
près d'Anla en Barousse,
Deux grottes près d'Avezac,
Lac d'Estaing.
Beaucoup de fontaines
sont célèbres par les fées (Hades en patois) qu'on a souvent vues autour de leurs
rives. Elles se montraient avec des habits d'une blancheur plus éclatante que la
neige. L'opinion les appelait aussi « Las damas blanquos ».
« Les fées, Hados, nommées
aussi quelquefois las Blanquettes, occupent une place distinguée dans les Mythes
populaires. Des fleurs naissent sous leurs pas. » (A. Du Mège -
Voilà ce qu'on faisait à Aveux,
près de Mauléon-
Le « château de la Passade ».
Selon la légende, un souterrain reliait la grotte au
château. Cette demeure appelée « château », aujourdhui à l'état de ruine, était en
réalité une métairie qui appartenait au marquis de Bénac. Là, on raconte que les
puissants Seigneurs de Laloubère, de Saint-
Sur cette carte, on situe mieux les différents lieux. On voit bien que la grotte des fées est située juste à l'endroit où l'Echez forme un coude. Le moulin privé du Balabay a fonctionné jusqu'en 1925 environ, mais le moulin seigneurial de Louey n'était pas là, il était sur une petite route allant vers Hibarette.
Au pied d'un coteau appelé « Turon du Balabay » au nord-
La grotte se trouve au bord de l'Echez, derrière cet ancien moulin privé qui a été transformé de nos jours en haras pour la pratique de l'équitation.
Paul Claracq la décrit également en 1978 dans le Bulletin de la Société Ramond :
« L'accès de la grotte est assez difficile car il faut soit traverser l'Echez en
barque, soit descendre la rive Est en s'aidant d'une corde. C'est la première solution
qui a été retenue lors de la reconnaissance organisée le 24 décembre 1977, par M.
Coquerel, avec l'aide de MM. Dousseau, Dufaur, Vié et moi-
La légende des fées liée à cette grotte s'est peu à peu effacée des mémoires. A Louey, plus personne ne s'en rappelle. Ce qu'on sait, c'est que dans les temps anciens, quand on ne trouvait pas d'explication rationnelle à un phénomène (trou, pierre au milieu d'un pré...), l'imagination des hommes prenait le dessus par la création d'histoires et de légendes (fées, sorcières, diable...). On peut même ajouter que ces légendes ne manquent pas dans notre secteur.
Pour la trouver, ce fut assez difficile. Notre solution a été de se garer un peu plus loin que le moulin et remonter la rive gauche de l'Echez sur environ 200 mètres.
La voici. L'abbé Mailhet en parle déjà en 1941 dans le Bulletin de la Société Académique
des H.-