Accueil. Revenir à la page "Le Pic du Jer à Lourdes".

A Lourdes, le Pic du Jer

Les légendes

Juste à gauche de la billetterie sont affichées trois légendes sur le Pic du Jer signées Aug. Bérard. Comme il n'est pas toujours facile de les lire en attendant la cabine, notre site vous les présente pour une lecture plus tranquille.

Première légende - La montagne


Dieu le père, créant le monde, était sur le point de terminer son œuvre par la construction des Pyrénées, lorsqu'il s'aperçut qu'il lui restait encore quelque peu de matière.


Où la placer ? Les Pyrénées venaient d'être si bien faites : Devait-il risquer d'en compromettre l'harmonie, par quelque ajout malencontreux? Et d'autre part, ne fallait-il pas éviter de donner aux hommes le mauvais exemple de perdre quelque chose?


Le Créateur se décida rapidement. Esquissant un dernier geste avec ses derniers matériaux, il plaqua au pied des contreforts, à la limite de la plaine, deux petits pics aussi aimables qu'hospitaliers.


L'un, dû à la simple éclaboussure tombée d'une truelle fatiguée par six jours, fut le Petit Jer. L'autre, le Grand Jer, s'élève majestueusement à une altitude de 1000 mètres, et, de son sommet tripointu, le regard embrasse un panorama de 50 kilomètres d'étendue.

Deuxième légende - La plaine


Lorsque le Gave, Géant des monts, à la voix caverneuse, redoutable par sa souplesse et sa rapidité, voulut descendre dans la plaine, il se trouva en présence d'un Gnôme à la face glabre et à la voix frêle, petit et trapu, qui lui résista longtemps.


Le combat opiniâtre eut lieu au pied même du Grand Jer et il se termina par la victoire du Gave. Mais le Gnôme, en se retirant avec rage devant son vainqueur à la barbe écumeuse, voulut du moins lui marquer son mépris, et lui cracha deux fois à la figure.


C'est là l'origine (dus escoupits) des deux étangs du Grand You et du Petit You, que l'on peut voir à la base même du Pic du Jer.

Troisième légende - Le funiculaire


Depuis quelque temps déjà, Roland, l'illustre paladin neveu de Charlemagne, combattait les farouches Sarrazins réfugiés dans les montagnes dominant la vallée de Lourdes. Il avait fait un tel effort en s'appuyant sur son pied et son genou, que ceux-ci avaient produit, d'après certains auteurs deux dépressions assez profondes, qui sont devenues les étangs du Grand You et du Petit You.


Bientôt il lui parut utile de se rendre mieux compte des résultats qu'il avait obtenus contre les mécréants. Alors il monta sur le pic du Grand Jer. S'étant aperçu qu'il avait à batailler encore, il brandit son épée avec un élan gigantesque qui devait effrayer  définitivement les ennemis. Il fit ainsi dans la montagne voisine cette terrible entaille que l'on a nommée depuis "la petite brèche de Roland".


Mais il avait grand soif et il sentait qu'il ne devait pas abandonner son poste pour aller boire. Alors, il prit Durandal par la lame, il l'appliqua sur la terre et la laissa descendre vers la plaine. Ses compagnons accrochèrent à la garde un grand tonneau rempli d'eau du Gave.


Roland ramena à lui sans effort en le faisant glisser sur le sol, ce wagon de primitif système, et cette première voie ferrée de la grande épopée carolingienne est l'origine légendaire de notre chemin de fer funiculaire.

Revenir à la page "Le Pic du Jer à Lourdes".