Le Pont Saint-Frai

qui relie Tarbes à Séméac

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Après l’histoire du Pont de la Marne, Daniel Mur (textes et photos) nous invite à découvrir un autre pont très fréquenté de Tarbes : le pont Saint-Frai. Toutes les images en noir et blanc proviennent des Archives Municipales de Tarbes que nous remercions.

Vue partielle du pont depuis le Caminadour

Combien de fois êtes-vous passés sur ce fameux pont et vous êtes-vous demandés quelle était sa date de construction ? C’est à la fin des années 1960 qu’est décidée la construction du Pont Saint Frai ou viaduc ainsi que le Boulevard périphérique et en 1972, le pont est réalisé.

Vue aérienne actuelle

Le Pont Saint-Frai est situé sur la RN21 dans les traverses des agglomérations de Séméac et Tarbes, à la jonction entre la RD817 avenue François-Mitterrand et la RN 21 boulevard Jean-Raoul-Paul. Il s'agit d'un pont à dalles nervurées en béton armé comportant 18 travées pour une longueur totale de 310 mètres. Il est constitué de deux tabliers juxtaposés qui permettent le franchissement de la voie SNCF (Toulouse, Lourdes) et du fleuve Adour.

Sous le pont, on voit bien les deux tabliers.


Le Pont Saint-Frai porte ce nom car « C’est le 21 Octobre 1969 que la municipalité de Tarbes achète 142 550 m² à la Communauté des Filles de Notre Dame des Douleurs Asile Saint Frai sis à Séméac. »

Pour des raisons certainement géologiques - présence de terrains marécageux - puis politiques - ville épiscopale à l'ouest, ville comtale à l'est - le développement de Tarbes s'est effectué d'une manière linéaire. « Rue sans ville » aurait dit Napoléon.

En 1960, les camions allant de Toulouse à Bayonne, les citernes transportant l'ammoniaque  des usines de Pierrefitte à Agen ou à Luzenac traversaient la place de Verdun et empruntaient la rue Maréchal-Foch.

Le tracé du chemin de fer avait corseté l'expansion au nord. La municipalité Billières fit sauter le verrou en décidant en 1955 la réalisation du passage inférieur (souterrain) de la route de Vic, inauguré le 23 mars 1957. Le maire Paul Boyrie continua de corriger dans les années 1960-70 les effets négatifs des coupures, ferroviaires ou fluviales, en réalisant les passages inférieurs d'Urac et de Bordères et en lançant au-dessus de la voie ferrée et de l'Adour le pont Saint-Frai, complété par le boulevard périphérique. La circulation urbaine, y gagnait en fluidité, en attendant que l'autoroute prenne en charge le trafic interurbain. Le pont Saint-Frai n'aurait atteint sa pleine utilité qu'une fois élargies les voies d'accès. En 1977, la totalité des acquisitions immobilières étaient obtenues à l'amiable, au sud-est de la ville, le boulevard de l'Échez était terminé. Les oppositions furent multiples. Les commerçants refusaient le périphérique au

prétexte qu'il allait détourner toute la clientèle étrangère à la ville (on annonçait une baisse de 30 % du chiffre d'affaire). Des enquêtes précises ont pourtant démontré que la zone d'attraction du commerce tarbais s'inscrit dans la vallée de l'Adour, la vallée du Gave, et les zones limitrophes du Gers et des Pyrénées-Atlantiques. C'est donc leur circulation et leur stationnement qu'il faut privilégier, et non la traversée de l'agglomération par la circulation inter régionale. Les élections municipales de 1977 mirent un terme au projet d'aménagement, mais non aux problèmes de circulation.

Plan de 1923

Petit historique : extrait des Chroniques de Bigorre par Jacques Longué

Quelques photos en 2015 :

Auvent métallique anti-projections.

Culée côté Tarbes

Evacuation des eaux de pluie.

Portillon de franchissement de voie du côté rue du Docteur Guinier à Séméac.

Le portillon de franchissement de voie côté rue de l'Adour toujours à Séméac a été remplacé par du grillage suite à deux suicides dans les années 1970-80.

Autrefois, les sans-abri dormaient sous les ponts. C’est plutôt aujourd’hui le domaine des taggeurs…

… ou des publicitaires en tout genre !

Le pont pris depuis la passerelle Oustau

Le pont pris depuis Séméac (rue du docteur Guinier)

Le Pont ou Viaduc a une longueur de 318 m et relie la Place Noël Claverie) à la RN 117. Il est constitué de 2 culées (La culée d'un pont est la partie située sur la rive destinée à supporter le poids du tablier) et de 17 piles dont 4 en rivière qui supportent 2 tabliers indépendants de largeur respective 8.10 m pour le tablier nord  et de 9.10 m pour le tablier sud. Le tablier sud comporte un trottoir permettant d’obtenir en phase définitive 4 voies de circulation 2 voies de 4 m et 2 voies de 3.50 m et 1 trottoir de 1.50 m.


L’ouvrage enjambe en partant de Tarbes vers Séméac :

A Tarbes

La Rue de L’Adour

Le Fleuve Adour

Quai de l’Adour Rive droite

A Séméac

La Rue du D° Guinier

La Voie de Chemin de Fer

La Rue Pasteur

Données techniques :

les piles

Photos de la construction (archives municipales) :

Avant la construction du pont

Pose des piles - au fond, le pont de la Marne.

Pose d’un morceau de tablier

Ouverture à la circulation

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