Prisons dans les Hautes-Pyrénées
Tarbes - Située rue Eugène Ténot, c’est une prison de centre-ville assez ancienne
(1896). L’architecture est en forme de Y. On pouvait, au début du XXème siècle, se
rendre rapidement du Palais de Justice à la prison.
Les prisons, appelées pudiquement (selon les types de peine) lieux de détention,
maison d’arrêt, maison centrale ou encore centre pénitentiaire, ne sont plus que
deux dans notre département. Elles étaient autrefois plus nombreuses. En effet, vers
la fin du Moyen-Age, chaque seigneur avait de larges pouvoirs : impôts, organisation
de l’agriculture et Justice. Aussi, on trouvait dans les communes fortifiées des
prisons, souvent près du château.
Souvent en forme de tour, nos anciennes prisons étaient plus nombreuses, ce qui en
faisait un service public de proximité ! Nous en avons retrouvé 11, mais bien sûr
il devait y en avoir davantage (merci de nous renseigner sur les oubliées : loucrup@orange.fr).
Lannemezan - à l’écart de la ville, c’est une construction assez récente (1987).
Elle est destinée principalement à recevoir des hommes venus de toute la France et
condamnés à de lourdes peines. Son histoire nous est racontée dans « Lannemezan au
fil d’un siècle », volume 2, pages 522 à 527.
Bagnères-de-Bigorre - L’établissement, situé presque en face des thermes, a été détruit
en 1865. Voici une photo rarissime (une des plus anciennes prises dans notre département,
entre 1855 et 1859).
Beaudéan - non loin de Bagnères, la tour carcérale et son château sont encore visibles
de nos jours.
Galan - la vieille prison est toujours là.
Monléon-Magnoac - Datée du XIIIème siècle, elle a dû recevoir, elle aussi, quelques
hôtes.
Tarbes - L’ancien château comtal, mal commode, a très vite été transformé en prison.
Malheureusement le bâtiment fut détruit en 1899, lorsque la prison rue Eugène-Ténot
fut opérationnelle.
Sarrancolin - Les anciens Aurois, eux non plus, n’étaient pas à l’abri de goûter
aux geôles de la tour de la prison de sarrancolin.
Château de Mauvezin - Contrairement à ce qu’on croit souvent, il n’y avait pas (ou
très peu) d’« oubliettes » dans les vieux châteaux. L’archéologie a montré que ce
qu’on croyait être des cachots étaient en réalité des celliers ou des caves destinées
à conserver les denrées. Il était déjà difficile de nourrir la population, alors
il n’était pas question de donner à manger à des prisonniers dans les périodes de
famine du Moyen-Age. Parmi les châtiments cruels de cette époque, il y avait la possibilité
de laisser mourir de faim dans une cage, un personnage qui avait dû commettre une
grosse bêtise… Les seuls prisonniers éventuels étaient des gens contre lesquels on
pouvait obtenir une rançon, mais on ne gardait pas longtemps quelqu’un.
Auriébat - Belle photographie de la vieille prison, que l’on date du XIIIème siècle
sur ce cliché. Pas sûr que les prisonniers d’Auriébat recevaient la visite du facteur.
Lourdes - le château-fort, surtout le donjon, a servi de prison à de multiples occasions,
de la fin du XVIIème siècle à 1918 ! On peut encore, lors d’une visite au château,
voir une ancienne cellule.
Cadéac - Du château des Comtes d’Aure, seul reste le donjon du XIIIe siècle, dénommé
« Tour de Guet ». Cette tour servit de prison jusqu’à la Révolution. Elle desservait
Cadéac et une bonne douzaine de communes voisines.
Bagnères-de-Bigorre - Après la destruction de l’ancienne prison en 1865 succéda une
nouvelle prison sur le Quai de l’Adour, accolée au Palais de Justice. Puis les hauts
murs de la prison ont été (partiellement) détruits pour être remplacés par un magasin
de graines, actuellement Garceau.
Lourdes - la prison de la rue des Petits-Fossés a été désaffectée en 1826 (pour la
Tour du Baüs aujourd’hui détruite). Elle est surtout célèbre pour avoir abrité Bernadette
Soubirous et sa famille de mai 1856 à mai 1858, durant les premières apparitions.
Ouvert au public, le « cachot » est fréquenté principalement par les pèlerins.