La statue gallo-
de Lézignan
Cette statue sans tête, trouvée à Lézignan, est propriété du Musée Massey à Tarbes.
La tradition indique qu'elle représente Licinianus, qui a donné son nom à Lézignan.
Elle est mentionnée dans le Bulletin de la Société Académique des H-
Le Bulletin de la Société Académique des H-
Elle est citée dans l'ouvrage qui fait référence sur l'histoire des Hautes-
« C'est en 1846 qu'un certain Pruède a trouvé dans son champ, sur le coteau qui domine le village de Lézignan, cette grande statue haute de 1,60m, avec d'autres vestiges aujourd'hui perdus. La découverte de ce marbre qui ornait certainement une villa paraît conforter les hypothèses de la toponymie qui voit dans le nom de Lézignan le résultat gascon du latin fundus Licinianus "domaine rural de Licinius" : à l'égal de la vallée de l'Adour, la région de Lourdes a donc connu cette nouvelle forme d'exploitation rurale que représente la villa et les mutations sociales qu'elle suppose. »
détail
Un texte du livre Hautes-
Une tête funéraire est exposée au Musée pyrénéen de Lourdes (château). Regardez bien le cou sur la vieille photographie de gauche, c'est cette prolongation du cou qui permettait d'emmancher la tête dans un corps de statue de série. C'est également ce système qui a été choisi pour exposer la tête au musée (photo de droite). Dans notre département, on n'a retrouvé qu'une seule statue funéraire (celle de Lézignan). La tête du Musée de Lourdes date de la même époque. Il aurait été intéressant d’associer les deux trouvailles dans le même musée.
Voici la photo du bas-
On pense donc que sur la colline dominant Lézignan se trouvait un tombeau monumental (sans doute delui de Licinianus) dédié à des divinités orientales Attis et Mithra (symbolisant la résurrection). C'est un peu le même principe que pour les tombes égyptiennes (immortalité, éternité).
Beaucoup d'interrogations sur ces découvertes demeurent, à commencer par le lieu
précis de la découverte des statues sur le territoire de Lézignan. Tout le monde
semble ignorer cet emplacement, et plus aucun indice n'est visible. Il faudrait connaître
l'emplacement des terres qui appartenaient à l'agriculteur qui a trouvé ces statues
en 1846. Bref, c'est un peu le brouillard… On sait juste qu’une pierre dressée de
1m60 de hauteur, au milieu d’un pré, se trouvait à proximité de l’emplacement de
la découverte de la statue gallo-
Une seule pierre dressée artificiellement (menhir) est visible à la limite nord de la commune de Lézignan avec Julos. Elle est citée par quelques ouvrages spécialisés. Elle mesure 1m95 de hauteur. Pour la trouver, passer devant l’église de Bourréac et continuer sur 1 km environ jusqu’à cette stabu.
La Peyre Hicade
Précisions (2017) de Jean Omnès
Jean Omnès, animateur du site patrimonial Lourdes-
« DEUX ANS D’ATTENTE, ENFIN NOUS AVONS PU VISITER LES RESERVES DU MUSEE MASSEY.
Grâce à l’intervention de Monsieur Trémège, maire de Tarbes et de l’adjoint Denis Crampe, nous avons enfin pu avoir accès aux réserves du musée Massey sous la direction de sa conservatrice Madame Zapatta. Ces réserves se trouvent dans l’ancien bâtiment de l’arsenal de Tarbes, entièrement restauré et mis aux normes, non seulement pour la sécurité, la conservation des objets (hygrométrie, lumière, température) mais aussi les risques sismiques.
Ce sont près de 27 000 pièces que doit gérer l’administration du musée, ainsi que 3 500 pièces en dépôt à travers le monde. Le recollement que la loi oblige d’être réalisé tous les 10 ans, vient d’être terminé fin 2015, avec la numérisation de chaque objet.
C’est donc dans ce temple de nos richesses patrimoniales que nous avons pu enfin
admirer, avec plusieurs maires de villages bigourdans, les fameuses deux sculptures
trouvées au XIXe siècle à Lézignan : Licinianus et le bas-
Il faut reconnaître que nous avons été un peu déçu par la qualité du marbre, souvent
présenté comme du marbre blanc (‘bulletin de l’Académie des H-
LICINIANUS
C’est le plus bel exemple de l’art romain dans notre région. Cette statue de marbre gris local découverte à Lézignan au XIXe siècle, représente le supposé fondateur de la villa qui a donné le nom au village qui a suivi : Licinianus. Cette statue se trouve dans les réserves du musée Massey de Tarbes, depuis la transformation de ce dernier en musée exclusif des hussards. La tête qui était réalisée à part pour être fixée sur le corps par une tige de fer n’a pas été retrouvée.
Sa fiche technique :
"sculpture funéraire en ronde bosse, type togatus en référence à la toge, en pierre
des Pyrénées, référencée dans les réserves du musée Massey 861.3.1. De 1610 mm,
l’emplacement du cou a été évidé (mortaisé) pour recevoir une tête-
On peut lire dans Bigorre et quatre vallées :
« C'est en 1846, qu'un certain Pruède a trouvé dans son champ, sur le coteau qui domine le village de Lézignan, cette grande statue haute de 1,60m, avec d'autres vestiges aujourd'hui perdus. La découverte de ce marbre qui ornait certainement une villa paraît conforter les hypothèses de la toponymie qui voit dans le nom de Lézignan le résultat gascon du latin fundus Licinianus "domaine rural de Licinius" : à l'égal de la vallée de l'Adour, la région de Lourdes a donc connu cette nouvelle forme d'exploitation rurale que représentent la villa et les mutations sociales qu'elle suppose. »
Dans la carte archéologique de la Gaule d’Agnès Lussault, on peut lire : « Au quartier
Sarsan, en 1846, on a trouvé sur un coteau attenant à la commune de Lézignan près
de Lourdes et dans un champ appartenant au sieur Pruède, une statue sur son piédestal
en marbre, derrière apparaissent des fragments d'une épaisse muraille. Des briques,
des pavés de marbre jonchent le sol. Cette statue funéraire monumentale, privée de
sa tête (haut. 1,55m), en marbre blanc, est attribuée au Ier siècle ap J.-
On peut préciser qu’il ne s’agit pas de marbre blanc, inconnu dans le pays, mais
de marbre gris ; la statue sans sa tête mesure 1610 mm. Et parmi les « pavés » se
trouvait un bas-
Toutes ces trouvailles se situaient d’après Jacques Omnès, près d’une pierre levée de 1, 60 m et d’après S. Cahuzacq il y avait également une seconde pierre levée en 1983.
ATTIS
Texte de la carte archéologique de la Gaule :
« Suite à cette découverte [celle de la statue de marbre] fut mis au jour un bloc rectangulaire en calcaire (0,81 x 0,42m) représentant un Attis funéraire en costume phrygien, la main gauche levée, la main droite ramenée devant le corps. […] Si plusieurs interprétations des vestiges ont été proposées, l'existence d'un tombeau monumental paraît plus vraisemblable que celle d'un temple.
Sa fiche technique
Ce bas-
Licinianus
Attis
Précisions (2019) de Roland Darré
« A propos de la statue gallo romaine dite de Lézignan, une correction à apporter.
La consultation de la matrice cadastrale de Lézignan déposée aux Archives départementales
de Tarbes montre que le « sieur Pruède », propriétaire du champ où fut trouvée la
statue, était détenteur d'une seule parcelle au lieu dit Sendat, numérotée A 20 sur
le plan cadastral dit de 1809 de Lézignan. Cette parcelle appartient à M. Michel
Lannes, agriculteur de Lézignan que j'ai interrogé à ce sujet. Il m'a confirmé que
son grand-