Le testament de Louis XVI
à Tarbes
La cathédrale Notre-
Pour le découvrir, rendez-
Cet extrait du testament de Louis XVI fut offert à l'église par le conseil général
des Hautes-
Le testament de Louis XVI est un document important de l'Histoire de France. Certaines formules sont restées célèbres comme : « Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir Roi, qu'il se doit de songer tout entier au bonheur de ses concitoyens ».
Louis XVI rédigea ce testament à la Tour du Temple, à Paris, le 25 décembre 1792. C'était le jour de Noël (Retrouvez l'intégralité du texte du testament en bas de cette page).
Louis XVI fut guillotiné 21 janvier 1793 sur la Place de la Révolution (aujourd'hui
Place de la Concorde). Marie-
A voir également à la cathédrale de Tarbes :
Dans la même pièce que le testament, une sculpture de Bernadette Soubirous (par Hartmann).
La statue de Notre-
La pièce majeure de la cathédrale : le baldaquin à 6 colonnes.
Au nom de la très sainte Trinité, du Père, du Fils et du Saint-
Aujourd'hui, vingt-
Je laisse mon âme à Dieu, mon créateur, je le prie de la recevoir dans sa miséricorde,
de ne la pas juger suivant ses mérites, mais par ceux de Notre-
Je meurs dans l'union de notre sainte mère l'église catholique, apostolique et romaine,
qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de saint Pierre, auquel
Jésus-
Je plains de tout mon coeur nos frères qui peuvent être dans l'erreur, mais je ne
prétends les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-
Ne pouvant me servir du ministère d'un prêtre catholique, je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en eusse faite, et surtout le repentir profond que j'ai d'avoir mis mon nom (quoique cela fut contre la volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l'église, à laquelle je suis toujours sincèrement uni de coeur.
Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s'il m'accorde la vie, de me servir, aussitôt que je le pourrai, du ministère d'un prêtre catholique, pour m'accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.
Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d'avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j'aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu'ils croient que je peux leur avoir fait. Je prie tous ceux qui ont de la charité, d'unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
Je pardonne de tout mon coeur à ceux qui se sont fait mes ennemis, sans que je leur en ai donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même qu'à ceux qui, par un faux zèle mal entendu, m'ont fait beaucoup de mal.
Je recommande à Dieu ma femme et mes enfants, ma soeur, mes tantes, mes frères et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être ; je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma soeur, qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce, s'ils viennent à me perdre, et tant qu'ils resteront dans ce monde périssable.
Je recommande mes enfants à ma femme : je n'ai jamais douté de sa tendresse maternelle
pour eux, je lui recommande surtout d'en faire de bons chrétiens et d'honnêtes gens
; de ne leur faire regarder les grandeurs de ce monde-
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu'elle souffre pour moi, les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle, si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu'ils doivent à Dieu, qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu'elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.
Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu'il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu'il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j'éprouve, qu'il ne peut faire le bonheur des peuples qu'en régnant suivant les lois, mais, en même temps, qu'un Roi ne peut les faire respecter et faire le bien qui est dans son coeur qu'autant qu'il a l'autorité nécessaire, et qu'autrement, étant lié dans ses opérations, et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile.
Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c'est une dette sacrée que j'ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu'il y a plusieurs personnes de celles qui m'étaient attachées qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles devaient, et qui ont même montré de l'ingratitude, mais je leur pardonne (souvent dans les moments de trouble et d'effervescence on n'est pas maître de soi) ; et je prie mon fils, s'il en trouve l'occasion, de ne songer qu'à leur malheur.
Je voudrais pouvoir témoigner ma reconnaissance à ceux qui m'ont montré un véritable attachement et désintéressé : d'un côté, si j'étais sensiblement touché de l'ingratitude et de la déloyauté de ceux à qui je n'avais jamais témoigné que des bontés, j'ai eu de la consolation à voir l'attachement et l'intérêt gratuit que beaucoup de personnes m'ont montrés, je les prie de recevoir mes remerciements : dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.
Je croirais calomnier cependant les sentiments de la nation si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM. de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s'enfermer dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes ; je lui recommande aussi Cléry, des soins duquel j'ai tout lieu de me louer depuis qu'il est avec moi, comme c'est lui qui est resté avec moi jusqu'à la fin, je prie messieurs de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse et les autres petits effets qui ont été déposés au conseil de la Commune.
Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements
et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J'ai trouvé quelques âmes sensibles
et compatissantes : que celles-
Je prie MM. Tronchet, de Malesherbes et de Sèze de recevoir ici tous mes remerciements et l'expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu'ils se sont donnés pour moi.
Je finis en déclarant devant Dieu, et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.
Fait en double, à la tour du Temple, le 25 décembre 1792.
Louis.
Intégralité du testament de Louis XVI :
Testament de Louis XVI
25 décembre 1792
Sur le mur de la chapelle, à droite, deux grandes plaques de marbre sont scellées. Elles sont destinées à garder le souvenir des derniers Evêques de Tarbes décédés et inhumés dans la Cathédrale. L’une des plaques porte une liste de dix noms de ces Evêques allant de XVIIIe au XXe siècle. Sur le mur de gauche, est scellé une plaque aux inscriptions latines (marbre = griotte de Sost) Malgré son premier aspect elle est en bon état. Cette dernière a pour but de perpétuer le souvenir du relèvement d’un édifice qu’un Evêque de Tarbes, après deux de ses successeurs, a réalisé. Merci à Margaux Fauré, de l’Office de tourisme de Tarbes, pour cette contribution :
« L'an de l'incarnation du Seigneur 1652,
Claude Mallier Duhoussay, Evêque de Tarbes, a relevé entièrement, et rétablir dans leur première splendeur, ces édifices détruits par l'injure des temps et la vétusté, que Gentian d'Amboise, son prédécesseur d'un siècle avait ornés, que Salvat Diharse, récemment décédé avait restaurés de ses propres derniers et avec les pieuses subventions de tout le clergé, la munificence des ordres illustres du comté de Bigorre et les largesses de ses principales communautés, notamment de Campan qui, en raison de son grand amour pour Dieu et de son attachement rare et singulier pour son Prélat, a donné une forêt tout entière. »