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à Bours, près de Tarbes

Histoire de Venise-Plage

Texte et collecte des documents : Daniel Mur

Dans les années « 1930 », Sylvain Duclos natif de Bours possèdait, sur un terrain de 5 Ha, une scierie sur les bords de l'Adour. Il y implanta une scierie avec une roue à aube mue par un canal de l'Adour. Le terrain est très sablonneux. Les gravières-sablières ont le vent en poupe : en effet il faut des agrégats pour construire de nouveaux bâtiments à Tarbes et dans tout le département. Il décide dès lors de faire comme ses concurrents et, muni d'une noria, il creuse petit à petit une excavation. Etant contre l'Adour, le trou ne tarde pas à se remplir d'eau par capillarité .L'entreprise n'étant pas viable il arrête quelques années plus tard l'extraction de sable mais le trou est toujours là. Les jeunes gens du coin vont s'y baigner l'été les jours de forte chaleur. Sa femme voyant l'attrait du lieu décide de construire une piste de danse : ce sera le début, puis un bar puis une guinguette. Venise Plage ouvre ses portes au public le 1er mai 1936. Tout un symbole.

« Là, il y avait plus de 500 vélos. Il fallait deux garçons au bar, un autre derrière la piste, et ce n'était pas toujours suffisant » nous dit  Marthe Duclos.

On peut également se promener au frais sous la frondaison des arbres et même faire un peu de canotage. L'idée de la famille était d'y faire un hôtel. En 1944, Sylvain Duclos décède des suites d'une éventration (une lame de bois lui a perforé l'abdomen). Sa veuve continue l'exploitation. Nous sommes à la fin de la guerre :  un contingent de soldats anglais passant dans le coin baptisent le lieu « Venise-Plage ». L'entrée devient payante, on y trouve le tout-Tarbes. Les soirs d'été, les amours s'y font et s'y défont. On peut y pêcher quelques chevesnes, des ombres communs et des truites venues s'y perdre par le canal de l'Adour qui alimente le lac.

Yvette Horner à Venise-Plage.

« Pendant des années et des années, Venise Plage a été le rendez-vous de tous les Tarbais qui voulaient danser. On y faisait venir les meilleurs orchestres, les Rouges de Pontacq, Garcia, des vraiment très bons ». Début 1956, Marthe  Duclos décide d'installer un camping car l'entretien du terrain demande du temps et de l'énergie à son fils Gabriel : « Il y avait des tentes partout. Surtout des tentes. Après, il y a eu les caravanes. Les gens sont venus un peu moins. Arrive le temps des normes d'hygiène et de salubrité dans les années 1980-90… Le terrain n'étant pas raccordé au réseau électrique ni au tout-à-l'égout le camping doit fermer ses portes…

Collection de photos anciennes

1947

1972

1959

1959

Années 1960

Arrivée de l’eau de l’Adour.

Août 1974

Août 1974

On vide le lac.

Gabriel et Marthe Duclos en août 1967.

La situation en 2017

En ce début d'été 2017, la Fédération Léo-Lagrange a loué le lieu : « L'idée, c'est de créer un tiers-lieu à visée sociale, durable et économique. C'est un projet de l'économie sociale et solidaire qui vise à pérenniser l'emploi. On souhaite, bien sûr, préserver le cadre et en faire profiter le maximum ».

Construction d’un terrain de beach-volley…

… et de toilettes.

L’entrée

L’ancienne piste de danse…

Venise-Plage

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Léo Lagrange ressuscite Venise Plage aux portes de Tarbes (bel article de La Dépêche du 22 juin 2017) : « Ancien haut lieu de loisirs de l’agglomération tarbaise, le site touristique de Bours est en passe de rouvrir ses portes, d’abord pour les jeunes et les groupes, avant de monter en puissance et d’accueillir les particuliers, l’an prochain. «Notre objectif, c’est de recréer un espace comme avant, en retrouvant l’âme historique des lieux, familiale. Ça commence à prendre forme. » Car avant de remonter le temps jusqu’à l’époque bénie de Venise Plage, le chantier est colossal. « On a sorti plus de 30 tonnes de détritus, note Luc, l’animateur de Léo-Lagrange. Il y avait de la végétation partout, des ronces sur 3 m de haut. » Léo-Lagrange a fait appel à une entreprise spécialisée mais a aussi bénéficié du concours des lycéens d’Adriana pour le nettoyage du site. « L’idée, c’est de créer un tiers-lieu à visée sociale, durable et économique. C’est un projet de l’économie sociale et solidaire qui vise à pérenniser l’emploi. On souhaite, bien sûr, préserver le cadre et en faire profiter le maximum. » Mais pour cet été, la fédération Léo-Lagrange n’accueillera ici que les groupes. » - Andy Barrejot

La fédération Léo-Lagrange, ici avec Luc, engagée auprès des jeunes, à la barre de ce projet économique, social et solidaire.

avec sa buvette.

1er août 2017 : Le terrain de beach-volley est prêt, les tentes sont en place et les enfants sont revenus. Bravo à l’association Léo-Lagrange et longue vie à Venise-Plage !