Tarbes
Histoire des abattoirs municipaux
Texte et collecte des documents : Daniel Mur. Les documents et photos anciennes proviennent des Archives Départementales et Municipales. Attention, certaines images peuvent heurter les personnes sensibles ou végétariennes !
Au moyen âge les abattoirs n'existaient pas encore. Les bouchers tuaient les animaux
dans l'arrière-
Avant 1840
Texte des archives municipales 1807 : Abattoir : délibération qui déclare que l'augmentation des étals de boucherie et l'établissement d'une tuerie commune en un seul lieu proposés par le commissaire de police à M. Le préfet est impraticable. Dans le but de réunir les tueries actuelles disséminées dans la ville et améliorer leur surveillance, le commissaire propose l'acquisition d'un emplacement appartenant à Vidalé situé rue des Petits Fossés(rue G.Clémenceau) vis à vis la promenade de la Pourtète (Portète) (Place Jean Jaurès) aboutissant au nord sur un canal où serait installée la tuerie. Il serait également nécessaire d'acquérir la maison neuve bâtie en chartreuse très proche des étals communs actuels appartenant à la veuve Peyret. Le conseil opposé à ce projet rappelle qu'en 1787, l'assemblée a fait construire quatre étals communs de boucherie de première qualité au nord et au midi de la place de la Pourtète en activité jusqu'à la Révolution. M. Vidalé a acheté le jardin de M. de Castelnau et y a construit une maison bourgeoise prête à loyer que M. Save à l'intention d'acquérir. La maison de M. Ganderats est en outre plus appropriée que celle de la veuve Peyret. Le conseil affirme que plusieurs étals disséminés dans les quartiers de la ville pour en faciliter l'accès à tous les habitants ; que l'exercice de la boucherie est libre et non limitée en nombre avec la patente ; que la surveillance de la police est assurée dans chaque étal. Une tuerie commune présente l'avantage d'une meilleure surveillance, de faire jouer la concurrence et garantir la qualité de la viande mais sa position en centre ville, outre la dépense, favoriserait un fléau contagieux et épidémique. On peut trouver aux archives plusieurs délibérations en ce sens.
Entre 1840 et 1880 (château Montagnan)
Ce n'est qu'en 1840 que l'on décide de construire l'abattoir public sur le champ de M. DUPAC au nord du chemin communal qui longe le mur septentrional du jardin de M. MASSEY. Entre temps, il est loué par la municipalité deux abattoirs : un au Nord pour un loyer de 200 F et un au Sud pour 150 F au Sieur CASTELNAU. Ce n'est que vers 1846 que l'abattoir est enfin construit. On doit en plus dévier l'eau du Canal de LASVIGNETTES afin de l'alimenter en eau, pouvoir laver les lieux et y jeter les restes de sang en aval de l'abattoir.
Photo de l’abattoir Montagnan devenu direction de la Poste puis récemment étude notariale
des Maîtres PUJOL-
Plus tard, la voie de chemin de fer est construite. En 1870, M. Adrian fait une demande afin de pouvoir recueillir le sang des animaux tués à l'abattoir.
Entre 1880 et 1984 (Laubadère)
En 1880, L’abattoir devenant obsolète, on décide d'en construire un nouveau au quartier
de Laubadère, loin de la ville à ce moment-
carte de 1908
Plans des bâtiments (aujourd’hui détruits) :
L'abattoir est construit vers 1888 au quartier Laubadère près du canal Oriental également
appelé « Ruisseau Saint-
Cet abattoir est détenu entre autres par M. Fabre, tripier, par M.Garrin, de la compagnie
de Montgaillard et par les frères Dastugue (cuirs et vernis). Il ne faut pas oublier
que les tanneries tarbaises existent et que les peaussiers et tanneurs récupèrent
les peaux à l'abattoir où celles-
En 1927, on construit également une porcherie car les porcs étaient tués jusqu'à cette date à la place du Petit Foirail. La Place Germain Claverie avant de s'appeler Place de l'Industrie s'appelait « Place du Marché aux Porcs » et les riverains se plaignaient des nuisances. Les riverains voulaient le déplacer sur les bords de l'Adour …..
En 1928, on construit enfin le mur de clôture.
En 1930, Construction de loges à moutons et agneaux à l'abattoir.
Dans les années 1940, la gestion de l'abattoir est donnée à la famille Dussac puis à leurs enfants. Il y avait trois frères que l'on nommait « MAQUIGNONS » (personne faisant le commerce du bétail vivant, en particulier des bovins, souvent péjoratif).
En 1961, L'abattoir, rasé, a été reconstruit au même endroit.
Si vous voulez voir des maquignons en action, allez faire un tour le lundi matin
au Marché du Parc du Val d'Adour de Rabastens-
Fernand Dussac qui s'occupait des ovins et des bovins. Henri Dussac lui s'occupait
des porcins. Jean Dussac lui s'occupait de l'entrée et la sortie des viandes. Ils
avaient également les écuries où ils parquaient le bétail (actuellement Ambulances
Saint-
En face des abattoirs il y avait le fameux café « Chez Delibes » démoli également et transformé en maison individuelle. En 1958, Henri Delibes a fait une demande pour pouvoir vendre du tabac :
Ateliers
Aire de camping-
Ambulances dans les anciennes écuries et parc à bétail.
Ce qui reste des anciens abattoirs de Laubadère :
Le nouvel abattoir de Laubadère (années 1960).
Abattoirs Plan avant démolition
Anciens abattoirs Plan actuel
Malgré les mises aux normes cet abattoir qui ont commencé en 1953 et se sont poursuivies jusqu'en 1980, il est devenu obsolète. De plus, la ville de Tarbes s'est agrandie et il est à cette époque en plein quartier résidentiel. En effet, les cités Laubadère, Vidal et Portasseau ont été construites sur les terrains environnants.
Images « collector » des anciens abattoirs de Laubadère avant 1961 :
Atelier du boyaudier.
Vestiges des derniers murs.
Salage des peaux et des vessies.
Après 1961 :
Après 1984 (zone Bastillac)
C'est le 19 Avril 1984 que la municipalité décide la construction d'un nouvel abattoir. Celui de Laubadère est obsolète et est un gouffre financier pour la ville qui doit sans cesse y faire des travaux.
Un article parait dans la presse le 11 septembre 1985 :
La première pierre est posée le 1er Juin 1987 :
L'abattoir est inauguré le 3 février 1989 :
L'abattoir de Tarbes actuel. L'abattoir de Tarbes a été construit en 1987, sur un
emplacement de 18000m² dans la zone de Bastillac. Il est devenu opérationnel fin
novembre 1989. Ici, l'abattage se fait le matin, de 6 heures à 11 heures, et concerne
bœufs, porcs et veaux. L'établissement est séparé en deux entités distinctes. La
Sogeat, qui gère l'abattoir proprement dit, et Arcadie, qui s'occupe du découpage.
Certains bouchers viennent eux-
Conseil d’administration en 1989.