Casernes et bâtiments militaires

à Tarbes

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Tarbes est une ville militaire, ville de garnison. Elle possède deux grandes casernes : Larrey et Soult. Plusieurs raisons historiques expliquent le choix de la ville de Tarbes pour ses régiments : éloignement avec l’Alsace, proximité avec l’Espagne, élevage de chevaux destinés aux armées (haras), usines de fabrication d’armements (arsenal), appuis politiques. Nous allons vous présenter sur cette page le patrimoine militaire de Tarbes : bâtiments actuels et bâtiments anciens.

Défilé du 10e Hussards rue Massey en 1906.

Les bâtiments actuels :

1 - Le Quartier Larrey : 1er RHP

Quartier Larrey, exercice de bâton.

voir d'autres photos du quartier Larrey.

2 - Le Quartier Soult : le 35e RAP

voir d'autres photos du quartier Soult. voir les jardins du quartier Soult en 1914-1918.

3 - Le camp de Ger

Près de Tarbes, en direction de Pau, le camp de Ger est à cheval sur les départements 64 et 65. Les bâtiments sont sur le 64, mais des terrains sont sur le territoire des communes de Ibos, Azereix et Ossun.

Créé en 1870, le Camp de Ger est géré par le 1er RHP. Il sert actuellement à l'instruction des unités militaires françaises. On y tire de l'armement léger d'infanterie jusqu'au mortier de 120 mm. Il possède également deux zones de saut, dont l’une d’elles est la plus grande de France.

voir d'autres photos du Camp de Ger.

Les bâtiments anciens :

4 - La caserne Reffye

L’entrée est située avenue du Maréchal-Joffre (nom donné en 1918), près de la gare. La caserne est devenue un lycée et une cité administrative après 1945. Elle porte le nom de Jean-Baptiste Verchère de Reffye (1821-1880), à l’origine de l’implantation de l’arsenal à Tarbes. Les travaux ont commencé après 1870, en même temps que la caserne Soult.

La caserne a abrité le 53e et le 12e régiment d’infanterie.

5 - La caserne Foix-Lescun

Ou caserne de la Remonte. L’entrée est située avenue Aristide Briand. La caserne porte le nom de Thomas de Grailly de Foix-Lautrec, vicomte de Lescun. Ce personnage, né vers 1486, semble extraordinaire. Il est nommé Evêque de Tarbes à l’âge de 18 ans. En 1514, Foix-Lescun rejoint les armées en Italie. Il devient maréchal de France en 1518.

Les travaux ont commencé en 1856 pour abriter des chevaux de l’armée. Pressenti en 1946 pour être un lycée de jeunes filles, de nombreux projets de réhabilitation ne furent jamais réalisés (Hôtel des impôts, musée des Hussards…)

6 - La caserne Dembarrère

En face des bureaux de la Préfecture, rue des Ursulines. La caserne portait le nom de Jean Dembarrère (1747-1828), général né à Tarbes.

Un hôpital militaire fut construit ici sur l’emplacement d’un ancien couvent (Ursulines). Après la révolution, ce bâtiment est requis par l’armée pour la cavalerie puis devient en 1814 un dépôt de réfugiés espagnols. En 1877, il est à nouveau occupé par l’armée (53e R.I.) et en 1926, il est acheté par l’Aide Sociale.

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Pour être complet, nous évoquerons ces lieux dont l’histoire est liée de façon plus ou moins proche à nos armées : quartier de l’Arsenal, Musée des Hussards au jardin Massey (visite indispensable !), Haras nationaux et hippodrome de Laloubère.

7 - Le cercle des officiers

Place de Verdun juste à côté du Moderne, se trouvait le cercle des officiers. C’est aujourd’hui une banque et un café.

Le bâtiment est indiqué par une flèche blanche.

Plan rapproché sur cette photo ancienne.

voir d'autres photos de la caserne Foix-Lescun. voir d'autres photos de la caserne Dembarrère.

8 - L’école d’artillerie

9 - Le parc à fourrage

Passage Bruzaud-Grille, juste à côté de la promenade du Pradeau, se trouvait l’école d’artillerie. Dans ce bâtiment s'installe le premier séminaire du diocèse. En 1696, une classe de théologie morale, ouverte au collège, cons­titue la seule structure d'accueil des futurs prêtres. Le legs de la famille de Pujo en 1711, permet la construction (achevé en 1716) du séminaire. Transformé sous la Révolution, il reçoit de nombreuses affectations : dépôt de troupes, hôpital temporaire. Les haras s'y installent de 1808 à 1810 ; de 1820 à 1827, un détachement de cavalerie et un service de manutention militaire leur succèdent. Il retrouve, en bien piètre état, sa vocation première. Monseigneur Laurence obtient de Napoléon III la construction d'un nouveau séminaire achevé en 1869  rue Gaston-Dreyt.

En 1872, l'ancien séminaire abrite la toute nouvelle école d'artillerie. Le bâtiment est remanié en 1877. L'école qui consiste surtout en un parc d'artillerie, fut dissoute en 1914. Elle renfermait une bibliothèque et une riche collection d'objets archéologiques trouvés dans les fouilles faites au polygone de Ger, déposée par la suite au Musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Devenu hôtel des services avant 1939, puis subdivision militaire à compter de 1959.

Le parc à fourrage était idéalement situé entre les deux plus importantes casernes de Tarbes.

Au sud du 35e, avenue du Régiment-de-Bigorre, juste à côté de la statue Inondation, se trouvait le parc à fourrage. Le parc à fourrage est actuellement l'annexe des subsistances du 35e.

10 - Les champs de manoeuvres

en savoir plus sur les champs de manoeuvres.

Déjà en 1810, on trouve des traces de demandes de l'armée de mettre à disposition par la ville d'un terrain de manœuvres pour la cavalerie de 24 hectares situé à une demi-lieue (La lieue a comme origine la distance que peut marcher un homme en une heure environ 4,4 km) du quartier.

L'agglomération tarbaise disposait de 4 Champs de manœuvres un seul est actuellement opérationnel (camp de Ger).

En 1864, on a implanté devant l’entrée la statue de Larrey, qui a été déplacée en 1935 pour laisser la place à Foch.

Vue aérienne vers la fin des années 1950. Jacques longué nous apprend que la caserne a échappé trois fois de justesse à la démolition (1921, 1946 et 1966), notamment pour ouvrir une grande voie de circulation vers le sud.

L’entrée est située rue de Cronstadt devant la statue équestre du Maréchal-Foch. La caserne abrite le 1er Régiment de Hussards Parachutistes (1er RHP). Elle porte, depuis 1886, le nom de Dominique Larrey (1766-1842), célèbre chirurgien des armées de Napoléon. Le début des travaux eut lieu en 1827 (fin en 1857), sur les plans du capitaine Conconcelli. Le bâtiment principal, long de 150 mètres, donne une impression monumentale.

connaître l'histoire complète du 1er RHP (wikipedia).

Photo très ancienne du XIXème siècle, à la fin des travaux.

Vue aérienne vers la fin des années 1950.

C’est la caserne avec l’avion Noratlas placé devant. L’entrée est située avenue Jules Laforgue. La caserne abrite le 35e Régiment d’Artilleurs Parachutistes (35e RAP). Elle porte le nom de Nicolas Soult (1769-1851), lieutenant de Napoléon et maréchal de France, dont la famille habitait Tarbes. Les travaux ont duré de 1873 à 1879.

connaître l'histoire complète du 35e RAP (wikipedia). voir d'autres photos de la caserne Reffye. Lire le journal d'un soldat dans la caserne reffye en 1899.