Les champs de manœuvres militaires

à Tarbes et dans les environs

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Les soldats des casernes de Tarbes avaient besoin de terrains pour effectuer leurs différentes manœuvres. Daniel Mur a eu l’amabilité de les inventorier pour notre site.

1 - Champ de manœuvres de Laloubère

Dans l'enceinte de l'hippodrome dès 1839 pour les Hussards. L'armée se sert du champ de manœuvres de Laloubère. En 1841, dans l'intérieur de l'hippodrome, on fit un champ de manœuvre pour la garnison de Tarbes. Presque tous les jours, les deux régiments d'artillerie, le 14e et le 24e, viennent sur la lande de la Pujolle en traversant le village. Actuellement le Golf de l'Hippodrome de Laloubère


Le champ de manœuvres est indiqué (point rouge) sur ce plan de la commune (monographie communale de 1887 - Archives des HP).

2 - Champ de manœuvres de Juillan

En 1863 pour les troupes à cheval et l'artillerie également polygone de tir dont le loyer est aux 3/5 payé par le ministère de la guerre 2/5 payé par Tarbes dans le quartier de la Lande Devant. En 1933, ce terrain abandonné par l'armée est devenu le premier terrain du club Aérodrome de Tarbes-Laloubère.

3 - Camp de Ger

Par exemple, on peut trouver aux archives municipales traces de contrats entre la commune de Juillan et le ministère de la Guerre : « Autorisation de se servir d'une portion de la dite commune mesurant environ 600 mètres dans sa plus grande longueur sur une largeur de cent mètres situé à cinq kilomètres de la ville à l'est de la route de Juillan. Les tirs jusqu'à quatre mètres se feront à droite du Chemin de Saint-Martin sans que le parcours de ce chemin puisse être interrompu pendant ces exercices. Pendant le tir à six cents mètres, la route sera interceptée et des fonctionnaires seront placés de façon à faire arrêter les voitures. Toutes les heures, la troupe fera un repos qui donnera aux voitures le temps de circuler (AM Tarbes 1927) ».

La ville de Tarbes devait payer un loyer aux 2 communes pour ces 2 camps elle  les donnait en affermage (L'affermage est un type de contrat dans lequel le propriétaire (bailleur) d'un bien en confie l'exploitation à un fermier. Celui-ci tire sa rémunération du produit de la ferme et verse au propriétaire un fermage (le montant du loyer) dont le montant est convenu à l'avance et indépendant des résultats d'exploitation (le loyer est ferme). Cette notion de risque distingue l'affermage du métayage ou de la régie, ce qui lui permettait d'avoir moins de frais. Charge au fermier de faucher le terrain où les militaires avaient fait des tranchées ou fait courir leurs chevaux. Les loyers incombaient à la ville de Tarbes ou étaient partagés avec l'armée soit moitié-moitié soit comme pour Laloubère 3/5  - 2/5.

Créé en 1870, avec 800 ha de terrain, dont 40 hectares de camp bâti, le camp de Ger est un espace collectif d'instruction de l'Armée de terre, géré par le 1er régiment de hussards parachutistes. Il sert actuellement à l'instruction des unités militaires françaises. On y tire de l'armement léger d'infanterie jusqu'au mortier de 120 mm. Il possède également deux zones de saut, ger azet la plus grande de France avec 3 200 m de long et ger riu tort. Le camp de Ger est situé à cheval sur deux départements, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, et donc sur les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine. Le camp bâti, quartier adjudant-chef Dartencet, se situe sur la commune de Ger, mais le camp se partage également entre les communes d'Ibos, Azereix et Ossun. Dans un premier temps il a été crée pour être un  champ de tir ou  polygone de tir  pour l'artillerie - Source Wikipedia.

4 - Champ de manœuvres de l’Echez

plan de 1908.

plan actuel.

La commune de Laloubère augmentant de plus en plus le fermage du camp, (fermage payé par la municipalité tarbaise) Tarbes a décidé d'acheter en 1879 un terrain. Ce terrain est la prairie Marcassus pour une somme de 107.881,20 Fr le 19 Aout 1879. Ce terrain est situé à l'ouest de Tarbes dans une boucle de l'Echez  l'entrée se faisait  par le Chemin d'Ibos juste avant l'Echez en venant des casernes. On y construit également un stand de tir de 220 mètres pour tirer à l'arme de poing ou au fusil. Cibles à 50 100 ou 200 m suivant l'arme. Actuellement il ne subsiste que le bâtiment du stand de tir d'une longueur de 220 m. Le bâtiment est partagé en trois : 100m au sud pour les Archers de Bigorre, 50m au centre pour les espaces verts de la ville, 70m au nord pour l'IUT.

Le 26 Février 1923 il est organisé un meeting aérien. En 1927 le Champ de manœuvres est de plus en plus désaffecté par l'armée. La Chambre de Commerce des Hautes-Pyrénées a un projet une ligne aérienne fonctionnant une partie de l'année durant les périodes thermales de Tarbes à Foix et Perpignan et en relation avec la ligne qui devrait être créée Bayonne-Toulouse. Ce serait une ligne touristique qui permettrait au touriste de voir défiler sous ses yeux une chaine de montagnes qui réunit la Méditerranée à l'Océan. On peut préjuger que cette ligne serait bénéficiaire dès ses débuts par le nombre de touristes qui font la route des Pyrénées en car Alpins de Biarritz à Cerbere (extrait délibération conseil municipal Tarbes 30 Décembre 1927). Dans les années 50 à 70 le Champ de manœuvres de L'Echez servait de terrain de sport aux élèves du Lycée Jean Dupuy on s'en servait comme terrain de rugby principalement


Vente terrain

ECHANGE COMPENSE AVEC LE MINISTERE DES ARMEES : CHAMP DE MANOEUVRES DE L'ECHEZ

M. Le Maire présente l'exposé suivant :

« Par délibération on date du 19 Mai 1969 vous m'aviez chargé de négocier auprès du Ministère des Armées l’échange compensé concernant le champ de manœuvres de l'Echez.. Depuis cette date l'opération d'urbanisation à TARBES-OUEST dans le cadre de laquelle est prévu ,l'échange compensé, a fait l'objet, d'une déclaration d'utilité publique. Les enquêtes parcellaires nécessaires ont été ouvertes et le juge d'expropriation a déjà fixé les indemnités  à accorder aux propriétaires concernés par cette opération. La procédure suit son cours, la seule difficulté étant seulement la longueur de la procédure du redressement du chemin départemental n° 2 qui doit demander un délai de dix-huit mois environ. Cependant étant donné l'urgence de création l'Institut Universitaire de Technologie dont la construction devrait débuter en mars prochain, après concertation avec les services compétents du Ministère des Armées.de la Direction des Travaux du Génie et des Services Fiscaux des Hautes-Pyrénées, nous avons mis au point les dispositions du protocole qui pourrait concrétiser l'échange compensé. Je vous propose donc les termes qui sont les suivants :

1° - L'Armée cède à la Ville de Tarbes le champ de manœuvres situé à l'Ouest de la Ville de TARBES d'une superficie de 1.6 hectares environ, terrain sur lequel est construit un stand de tir,

2° - La Ville apporte à l'Armée une somme de 1 760 000 F et un terrain de 7 hectares environ, à l'usage de terrain de sports, situé au Nord-Ouest du chemin d'Azereix redressé

3° Cette opération d'échange s'effectue en deux phases qui sont les suivantes :

1ère phase : la Ville de TARBES verse à l'armée en Janvier 1973, la somme de 1, 000 000 de francs cependant que l'Armée cède en même temps à la Ville de TARBES, une parcelle de 5,8 hectares environ prélevée sur le champ de manœuvres, parcelle située au Sud-ouest du champ tel qu'il figure sur le plan qui a été adressé à la Direction du Génie le 18 Septembre dernier .

2ème  phase : En Juillet 1974, la Ville de Tarbes verse à l'Armée Ici somme de 760 000 F, soit le solde du prix, qui n'est pas soumis à indexation. L'Armée occupe la partie restante du champ de manœuvres (soit environ 2 hectares) et utilise le champ de tir jusqu'au montent où la ville pourra mettre à la disposition de l'Armée, les terrains de 7 hectares qu'elle abandonne et qui figurent également sur le plan cité ci-dessus.

La Ville et l'Armée sont convenues que l'Armée pourra utiliser les terrains de sport de la Ville selon leur disponibilité et suivant une convention à établir entre le commandement local et la Municipalité.

Ces propositions sont adoptées

http://www.archives.tarbes.fr/4DCGI/Web_RegistreChangePage/ILUMP14096 - 20/02/2014

On y a construit une partie de l'IUT, la cité SOLAZUR , le lotissement Array Dou Sou et plus récemment en 2003 les Jardins de l'Echez

Actuellement il subsiste le stand de tir d'une longueur de 220 m

On a essayé à le cacher en faisant un rideau  de conifères contre le lotissement  Array Dou Sou (Rayon de soleil).

5 - Le stand de tir

Dernier vestige du champ de manœuvres de l’Echez, bâtiment long de 220 mètres (dans le prolongement de la rue Lautréamont) :

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Camp de Ger - départ pour les manœuvres.