Le château Sainte-Marie

à Esterre près de Luz-Saint-Sauveur

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Dressé comme un nid d’aigle, le château d’Esterre domine la ville de Luz-Saint-Sauveur :

Le château vu de la place de Luz-Saint-Sauveur.

Proche de la ruine, le château a été restauré récemment par la Communauté de Communes, suite à un bail de 30 ans signé en 1988 avec le propriétaire privé du château. En juin 2019, la commune d’Esterre a fait l’acquisition du château

Pour s’y rendre, passer devant l’ancienne gare, puis tourner à droite devant la mairie d’Esquièze-Sère, direction Vizos.

Se garer à proximité de l’hôtel Le Montaigu et compter 15 minutes à pied par un chemin ombragé sans difficulté. C’est la balade familiale par excellence, vos enfants pouvant jouer aux chevaliers dans un vrai château !

Nous voilà arrivés. Le château est baigné par la lumière.

Photo 2015.

Le château fut construit au XIe siècle par le comte de Montblanc, seigneur de Bigorre, pour surveiller les brigands venus d’Espagne ou de Barèges. Il ne reste du château que deux tours (une ronde et une carrée) avec entre les deux une muraille les reliant, qu’on appelle courtine. Devant le château se trouvait autrefois une chapelle nommée prieuré de Sainte-Marie, d’où le nom du château.Vers 1800, la chapelle du château était en ruine et fut détruite. Vers 1880-90, les demoiselles Fabas (propriétaires du château) ont fait construire une niche et placèrent une statue de ND de la médaille miraculeuse . la statue a été détruite vers 1980 par des jeunes de colonie de vacances, certainement des « sauvageons »...

L’accès est libre. On pénètre sur la terrasse haute par une porte romane de plein ceintre d’une hauteur de 3m50. Pour une fois, on ne se cognera pas la tête !

Très belle vue sur Luz depuis la terrasse basse du château.

Le donjon carré a une hauteur d’une douzaine de mètres environ. Il est construit en plusieurs niveaux et l’épaisseur des murs diminue à chaque étage (comme au château des Angles). La porte au niveau du sol est plus récente et date du XIXe siècle. Quelques petites ouvertures permettaient de tirer à l’arc pour se défendre.

Voici la courtine et la tour ronde. On remarque une dizaine de trous sur la courtine (appelés corbeaux). Ils servaient peut-être à soutenir un chemin de ronde ou un toit. Des arrachements laissent supposer l’accolement d’une salle. La tour ronde est un peu plus basse que la tour carrée, et à sa base apparaît l’arrachement d’une autre courtine. Elle possède des latrines en forme de machicoulis.

L’ensemble est très agréable. On peut même pique-niquer.

Une petite fontaine a été aménagée, très utile en été !

Le château vu de la route allant vers Barèges. On voit bien le machicoulis sur la tour ronde.

Images anciennes

Victor Hugo en personne a visité le château en 1843. Tombé sous le charme du bâtiment, il en a même fait un dessin !

Lithographie de Jacottet, datant aussi des années 1840.

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Devant le château se trouvait autrefois une niche abritant une statue sur l’ancienne chapelle Sainte-Marie, d’où le nom du château. Elle se voyait depuis Luz.

Il existe également une légende qui relie Le château à la chapelle Solférino. Voici la légende : Il y a très longtemps, un bandit habitait dans ce château. Il tuait, assassinait et ne gardait aucun prisonnier à nourrir. Seule une de ses victimes a eu la vie sauve, il s’agissait de Marie, une belle jeune fille d’Arcizans que le méchant homme voulait pour femme et qu’il retenait prisonnière au grand dam de son amoureux Pierre (les moeurs étaient dures en ce temps là !). La Vierge apparut à la jeune fille qui fut délivrée du tyran, emportée dans le ciel par une douce lumière blanche. Pierre, qui voulait attaquer le château avec une fronde, fut inconsolable. Il se retira en ermite sur la colline où se dresse aujourd’hui la chapelle Solférino et qui a longtemps porté le nom d’ermitage Saint-Pierre.

François Pujo nous envoie ce cliché d’une maquette du château, réalisée par Gilbert Cousté (sur les conseils d’une historienne dont le nom nous a échappé…)

Vue aérienne.