Le Pic-du-Midi-de-Bigorre

dans les Hautes-Pyrénées

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Le Pic-du-Midi-de-Bigorre se voit de loin. C’est la seule montagne des Pyrénées dont la plupart des gens connaissent le nom car elle est aisément reconnaissable à sa grande antenne. Par sa position avancée, on a longtemps cru (jusqu’en 1789) que c’était le plus haut sommet des Pyrénées. Avec son altitude de 2877 mètres, il fait pourtant figure de petit par rapport à l’Aneto (3404 m.) ou le Vignemale (3298 m.).


Il s’appelle « du Midi » car le soleil est à son zénith à midi, vu depuis la plaine de Tarbes. En France, « midi » veut aussi dire « sud ».


Il s’appelle « de Bigorre » car c’est le nom ancien de la région et il existe aussi d’autres Pic-du-Midi dans les Pyrénées (Ossau, Arrens, Siguer).

Aller au Pic-du-Midi à pied

Les plus courageux iront au Pic à pied. Un des itinéraires commence sur la route du Tourmalet (juste après le hameau d’Artigues - commune de Campan). C’est le célèbre sentier des porteurs du Pic-du-Midi. Compter 4h30 pour atteindre le sommet.

Aller au Pic-du-Midi en téléphérique

Le Pic-du-Midi-de-Bigorre c’est aussi le domaine des astronomes depuis de nombreuses décennies. Ce grand site des Pyrénées est même labellisé (depuis 2013) 1ère réserve internationale de ciel étoilé.

La construction de l'observatoire a débuté dans les années 1870, sous la direction du général Charles de Nansouty, et de l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat. Les premiers terrassements au sommet commencent en 1875. Le gros œuvre est achevé le 30 juillet 1880 (voir la plaque). Les premiers locaux sont achevés le 8 septembre 1882. Ci-contre l’inauguration des deux bustes de Nansouty et Vaussenat le 25 septembre 1899 (voir notre page spéciale). Ne vous fiez pas à la photographie des deux hommes qui ont l’air de bien s’entendre : vers la fin de leur aventure, les deux hommes étaient brouillés et ne s’adressaient plus la parole.

Au sommet

La terrasse, l’espace musée et l’antenne émettrice (radio-télé, hauteur 104 mètres !). A gauche, la gare d’arrivée du téléphérique. A noter la présence de 5 kilomètres de galeries et couloirs souterrains, permettant de relier les bâtiments entre eux par toutes les conditions atmosphériques.

Les bâtiments techniques (appelé bâtiment interministériel) et le fabuleux panorama sur la chaîne des Pyrénées- Voir notre page sur le panorama vu du Pic et les noms des sommets.. Information qui peut surprendre : dans ce grand bâtiment aux multiples fenêtres, il n’y a souvent qu’une seule personne qui travaille !

L’espace Musée

On entre dans l’espace musée-restaurant par l’ancienne maison des astronomes, qui a été agrandie et réaménagée. C’est le « musée » le plus haut d’Europe.

Le télescope Bernard Lyot (TBL)

Une tour haute de 28 m et de 15 m de diamètre est construite à partir de 1972. Elle est installée à l'écart des autres bâtiments, de façon à minimiser les perturbations atmosphériques. En 1980, elle abrite un télescope de 2 m : le télescope Bernard Lyot. Le TBL est aujourd'hui le seul instrument astronomique au monde principalement utilisé pour l'étude du magnétisme des étoiles. C’est ce bâtiment qu’on voit de loin à droite de l’antenne.

Grâce à un mécanisme complexe informatisé, le télescope se met en place devant l’orifice de la coupole. A cette altitude, il faut souvent intervenir contre le froid et le gel qui empêchent l’ouverture.

Le coronographe

L'observatoire dispose d'un coronographe, qui permet l'étude de la couronne solaire. C'est Bernard Lyot qui inventa le premier coronographe au début des années 1930. Il y a en tout sur le site une dizaine de coupoles avec des télescopes spécialisés pour chacune.

Conseils, renseignements pratiques

Avant de partir, consultez la webcam du Pic.


Munissez-vous de lunettes de soleil, d’un chapeau et de crème anti-UV (le soleil est dangereux en haute montagne).


N’oubliez pas votre paire de jumelles.

Il est possible de passer la nuit (sur réservation).


Autres renseignements et tarifs ici.


Les gens intéressés par l’astronomie peuvent aussi aller aux soirées découverte du petit observatoire de Visker. C’est passionnant.

Collection de photos anciennes

Avant même 1900, les touristes se rendaient au Pic à pied ou à cheval. Les plus fortunés s’y rendaient en chaise à porteur !

Le sommet du Pic-du-Midi était indiqué par un signal géodésique.

En route pour le Pic !

Photo prise au retour du Pic vers 1900.

L’observatoire est géré depuis très longtemps par l’Université Paul-Sabatier de Toulouse.

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Image intéressante car on voit au fond à droite la coupole Baillaud en construction (cliché 1905 ou 1906).

Lien pour voir d’autres photos anciennes.

La coupole Baillaud en construction (cliché image de gauche hiver 1906-1907, puis image de droite vers 1910). La coupole Baillaud lance véritablement les observations astronomiques. De nos jours, elle ne sert plus, mais elle est intégrée dans la visite du musée.

La terrasse en 1900, puis en 1927. Sur le cliché de gauche (au premier plan), un petit abri pour les touristes, construit en 1897. A noter sur le cliché de droite (en bas au centre) l’éboulement d’un mur de soutènement qui a eu lieu le 9 juillet 1922. Les deux gros pylônes en fer ont été montés en 1926 et servaient à la TSF. C’étaient les ancêtres de la grande antenne.

Reportage photo dans la célèbre revue L’Illustration en 1932.

Travaux pour la nouvelle route du Pic - photos 1932. A gauche, le sentier muletier croise par moments la nouvelle route automobile.

Jolie photographie aérienne de la fin des années 1950. A gauche, le véritable sommet du Pic où repose de nos jours la grande antenne.

Travaux pour la nouvelle route à péage du Pic (le troisième virage) - photos 1932.

A noter la présence de deux tables d’orientation sur les terrasses (l’une orientée vers le sud et l’autre vers le nord - Voir notre page spéciale. Les sportifs les plus chevronnés peuvent descendre les parois vertigineuses du Pic en ski l’hiver ou en VTT l’été, sensations garanties !

Depuis octobre 2016, un planétarium a enrichi l’offre d’animations. Il a été aménagé dans l’historique coupole Baillaud (la plus ancienne du site).

On y trouve de nombreuses photos en très grand format noir et blanc des années 1930, ou colorisées (fonds Alix en majorité).

Le trajet complet se fait en 10-15 mn environ, à l’aller comme au retour. Départ toutes les 15 mn logiquement.

Dans le téléphérique, en regardant sur votre gauche en montant, vous pourrez apercevoir : le col du Tourmalet.

Le Cirque de Gavarnie et sa célèbre « Brèche de Roland ».

Vous passerez au-dessus du Lac d’Oncet.

Il existait un vieux téléphérique depuis 1952. Il servait surtout à acheminer du matériel (plus besoin de « porteurs ») ainsi que le personnel travaillant au sommet. Cela révolutionna la vie là-haut.

Le trajet en téléphérique se fait en deux temps. Il faut en effet descendre à la gare intermédiaire du Taoulet (altitude 2341m.) pour changer de cabine. Vous en profiterez pour admirer cette belle œuvre de Bruno Schmeltz sur les porteurs du pic.

C’est de loin le mode le plus utilisé pour aller au Pic. Billetterie et départ de La Mongie (altitude 1785 m.). Ce nouveau téléphérique et les travaux d’aménagement du site au sommet ont duré de 1996 à 2000. La capacité de la cabine est d’un peu plus de 3 tonnes, soit 45 personnes.

Vue d’ensemble

Lors des grosses fréquentations estivales, on peut atteindre les 2500 visiteurs par jour.

Les fondateurs de l’Observatoire

Nous vous conseillons fortement le visionnage du film très bien fait qui vous explique l’histoire du site, notamment l’extraordinaire épopée des porteurs et vous montre également la vie quotidienne.

La galerie des merveilles, objets anciens des astronomes du XIXe siècle,

Parmi les centres d’intérêt, des tables interactives sur le thème de l’astronomie et des sciences,

Et une belle maquette.

Outre, le bâtiment interministériel, il existe de nombreux coins cachés : dédales de couloirs, salles de réunion, chambres….

On a envie de dire que c’est l’attraction phare du Pic. Un peu cachée dans un recoin de la terrasse nord, c’est une passerelle longue de 12 mètres suspendue dans le vide. On peut voir le vide sous nos pieds, ce qui ajoute une peu plus de sensations ! La passerelle a été conçue en 2017 par l’entreprise Mécamont-Hydro de Lannemezan.

Le Ponton dans le ciel

Les petits secrets du Pic !

On nous vante partout le Pic-du-Midi et ses 2877 mètres d’altitude. Cette borne d’altitude nous apprend qu’en réalité, la terrasse est à l’altitude 2856 mètres. Le vrai sommet du Pic mesurait vraiment 2877 mètres, mais il a disparu sous les fondations du bâtiment interministériel. Pourtant les fondateurs du Pic avait fait exprès en 1880 de laisser son sommet intact et à l’écart des coupoles pour bénéficier d’un panorama à 360 degrés.

Si vous vous penchez un peu au-dessus de la balustrade sud, vous verrez l’emplacement de la gare d’arrivée du premier téléphérique de 1952 (flèche blanche sur la photo), juste sous la gare d’arrivée de l’actuel. On l’a muré mais on devine bien son emprise.

C’est une toute petite sculpture de quelques centimètres sur un rocher, sur la terrasse sud. On ne sait pas qui elle représente, peut-être Benjamin Baillaud, directeur de l’observatoire de Toulouse et fondateur de la première coupole d’astronomie du Pic, construite entre 1906 et 1908.

A l’extérieur sur les terrasses, on peut admirer deux belles tables d’orientation. Mais nous voulons vous parler de celle-ci, à l’intérieur. On la découvre directement en sortant du téléphérique. Elle est extraordinaire, car c’est une table d’orientation en braille, pour les mal ou non-voyants ! Les sommets et leurs noms sont indiqués en relief. On conseille à ceux qui ont une vue parfaite de fermer les yeux et de toucher cette table. C’est assez émouvant.

Lien sur l’histoire de la télévision au Pic.