Le Pont du Diable
à Montgaillard
Le pont qui traverse l'Adour est aussi appelé « pont du Diable » car selon la légende
: « Les habitants trouvant qu’il y avait de grandes difficultés pour construire le
pont sur l’Adour s’adressèrent au diable qui demanda en payement la première âme
qui traverserait le pont. On le lui promit non sans de mûres délibérations. Le pont
achevé, on s’avisa d’y lancer un chat. Le diable furieux frappe du pied son oeuvre,
et le pont resta inachevé car on y voyait toujours la place béante d’une pierre qu ‘on
ne pouvait, dit-
Pont de Montgaillard dans les années 1930.
Ce pont dit gothique (XVe siècle) est simplement ogival, mais solide ! C'est le seul ouvrage qui de Bagnères à Maubourguet a résisté aux terribles crues de 1875. L'Adour y passe à l'altitude de 430 m. Le dessous du pont a été restauré en 1995 par l'entreprise Gallego.
Le trait rouge indique la hauteur atteinte par les eaux en 1875. Le petit panneau qui l'indique est situé sur le pont.
Le pont de Tarbes n'a pas résisté à la crue du 23 juin 1875, comme on peut le voir sur cette photo.
On trouve rarement des ponts datant du moyen âge. Celui de Montgaillard a été conservé.
Guillaume Mauran en parle au début des années 1600 : aucun pont de l'Adour « n'est
asseuré contre la force de l'eau débordée, hormi celuy de Montgaillard, lequel est
bâti de pierres, bien haut et bien ferme, et par-
Texte et photo extraits du livre "les Hautes-
Le Pont de Montgaillard était un endroit stratégique important au Moyen-
On retrouve souvent des légendes de « pont du diable » dans les communes ayant abrité une population de cagots (comme à Montgaillard). Les cagots, spécialisés dans le travail du bois, étaient également employés pour construire des ponts. La mise en place d'un pont ou d'un clocher suscitait l'admiration de toute la population, mais on se souvenait vite que les cagots étaient des hommes maudits qui devaient tenir leur habileté du diable. Plus l'ouvrage était difficile, plus on en attribuait le mérite au démon. C'est ainsi qu'un tas de légendes de « ponts du diable » se rencontrent dans les régions ayant abrité des cagots.
Charpentiers au moyen âge (d'après un vitrail).
Lors de la peste de 1657, les prêtres entendaient en confession et les notaires enregistraient les testaments des malades qui se tenaient à l'autre extrémité.
Etonnant : En Ariège, un village portant aussi le nom de Montgaillard (entre Foix et Tarascon) possède également un « Pont du Diable ».