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Histoire des Thermes

de Bagnères-de-Bigorre

L'histoire de Bagnères est fortement liée à la présence de sources chaudes et à leur exploitation. D'ailleurs, Bagnères (de l'occitan Banhera) est un mot de la famille que bain, baignoire... même si le nom tire son origine d'un ancien droit féodal sur la consommation des eaux. Les Thermes ont été exploités par les Romains, et peut-être même avant. On pense qu'à l'époque Bagnères s'appelait Aquae Convenarum (même si d'autres avancent, sans doute à tort, Vicus Aquensis). Lors des travaux de construction des Grands Thermes en 1824, on en retrouva les ruines.

Plan partiel des Thermes Romains de Bagnères, dessiné d'après les trouvailles de 1824.

« On trouva, à la profondeur de 2 ou 3 mètres, plusieurs piscines en marbre d'un beau travail, reposant sur un fond dallé au ciment rouge ; on trouva également dans les décombres, avec des colonnes et des chapiteaux brisés, des médailles frappées à l'effigie d'Auguste, de Trajan et de Marc Aurèle » - Glanes Bagnéraises de René Escoula (1926).

En plusieurs points, Bagnères présente des similitudes avec St-Bertrand-de-Comminges dans le 31, dont on a conservé les anciens Thermes Romains :

Les Thermes Romains de St-Bertrand-de-Comminges

Les ruines des Thermes Romains de Bagnères n'ont pas été détruites mais sont toujours enfouies dans le sous-sol de la Place des Thermes. Peut-être un jour les reverra-t-on ?

Peu mis en valeur (gris sur fond gris), cet ex-voto romain est situé dans l'escalier des Grands Thermes. On lui a donné le nom d'Autel de Sembedo. C'est lui qui a fait croire que Bagnères se nommait Vicus Aquensis. En vérité Vicus Aquensis est un terme générique signifiant « Ville thermale ».

Cet Autel Votif (musée du marbre à Bagnères) rend hommage aux divinités de l'eau, les Nymphes.

Bagnères étant une ville riche, cela lui valut sa destruction lors des invasions barbares. Pendant longtemps (mille ans selon Michelet), l'activité des Thermes fut stoppée. Cette activité reprend au cours du moyen-âge. De nombreux bains privés et publics (une trentaine) seront utilisés. Les plus anciennes sources sont : Salies, Cazaux et la Guttière. Bagnères devint une ville à la mode où se rendaient rois de Navarre et autres célébrités. Montaigne parle de Bagnères en 1580 dans ses « Essais » en termes très élogieux : « J'ay veu par occasion de mes voyages, quasi tous les bains fameux de la chrestienté... A cette cause i'ay choisi i'usque cette heure à m'arrester et à me servir de celles où il y avait plus commodité de logis, de vivres et de compaignies, comme sont en France les bains de Banières... ». Au début des années 1800, les petits établissements thermaux (certains avec une seule baignoire) ont mal vieilli et ne sont plus adaptés à la clientèle fortunée. Le seul établissement thermal digne de ce nom est celui de Salut (datant de 1780 environ). Aussi, lorsqu'on inaugure en 1828 l'établissement des Grands Thermes, les petits bains privés arrêtent leur activité de soin pour se consacrer à l'hébergement des curistes (hébergement non intégré dans les Grands Thermes). Enfin la dernière chose à noter et non des moindres : Bagnères est la seule ville thermale des Pyrénées à avoir su conjuguer les activités thermales avec l'activité industrielle (usines de lainage, ferroviaires...).

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