Le tunnel du chemin de fer

à Sarrouilles

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Cette page a été réalisée avec l’aide de Daniel Mur que nous remercions. L’excellent article de Paul Claracq, en 2004, sur « Les tribulations de la ligne de chemin de fer à Séméac » a constitué la source essentielle des informations, de même que « A travers l’histoire de Séméac » par l’Association Guillaume Mauran.

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La liaison Toulouse-Bayonne, commencée à Toulouse, atteignit Tarbes en 1867, et la circulation entre Toulouse et Tarbes fut ouverte le 20 juin 1867. Parmi les ouvrages d’art, des viaducs dont celui de Lanespède, et le fameux tunnel de Sarrouilles.

La commune de Séméac fut un cas particulier, car au bout de peu d'années, le tunnel dit de Sarrouilles subit des désordres et dut être fermé à la circulation. Pour la période de réparation, il fut nécessaire de construire une voie provisoire entre l'entrée du tunnel côté Séméac et la ligne au sud du village de Sarrouilles. Ces travaux eurent lieu de 1880 à 1883.

L'unique résultat de l'enquête en archive se réduit à deux mots : « nombreuses fissures ». Il fallut reconstruire le tunnel. Ci-contre une photo prise le 27 juillet 1883, vers la fin des travaux. Cette photo exceptionnelle est visible en mairie de Sarrouilles.

LES VESTIGES DE LA LIGNE PROVISOIRE (plans et photographies)

Dans le centre du village de Sarrouilles le tracé n'est guère visible du fait des constructions récentes. A l'ouest sur la crête et presque parallèle à la route de Trie il subsiste un grand talus en remblai bien visible en hiver et qui amorce la courbe vers le sud. Plus loin au sud, le tracé en déblai est encore perceptible à l'ouest des constructions neuves, il comporte même un vestige bien conservé d'écoulement d'eau sur la pente occidentale. Par contre, seul un œil exercé peut remarquer la rupture de pente ou talus caractéristique qui limite vers le bas de la pente l'ancien tracé de la voie encore assez plat. Un reste de pont, bien plus important subsiste en bordure d'une charretière qui conduit à l'est du village. De plus, à l'arrivée sur la grande ligne, la plate-forme est très bien conservée sur environ cent mètres de long ; elle est en remblai, dominant le sol naturel de trois ou quatre mètres ; la largeur est bien sûr celle d'une voie unique ; le raccord est tangentiel, comme dans tout aiguillage ; un pont très bien construit, en pierre taillée, permet le passage d'un gros ruisseau. A l'entrée du tunnel côté Séméac, on remarque la clé de voûte, qui est en deux parties et porte deux dates, en bas 1883 celle de la reconstruction, en haut 1865, qui est sans doute la date d'achèvement du tunnel proprement dit avant la pose de la ligne. Le tracé est encore bien repérable sur quelques dizaines de mètres, en bordure de la route de Sarrouilles et en amont du croisement avec le chemin du château d'eau : on y voit notamment un beau mur de soutènement. La voie suivait ensuite le chemin qui conduit au château d'eau, passant en remblai sur les vallons de ravinements qui ont nécessité la construction d'un pont et d'un aqueduc. Au nord du château d'eau, le tracé est en profond remblai ; il est emprunté de nos jours par le sentier de randonnée récemment aménagé par le grand Tarbes et passe au pied du monument commémoratif à la mémoire d'un artilleur décédé accidentellement. Plus au nord, l'exploitation d'une carrière par l'entreprise Oustau a complètement dénaturé le site et empêche de voir le raccordement avec le remblai décrit ci-dessus à Sarrouilles.


La Croix du Soldat

Près du chemin à fort remblai (n°4 sur la carte), se trouve un monument commémoratif rappelant la chute mortelle d’un soldat en 1912.