Petite histoire des WC publics

à Tarbes

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Voici un nouvel article de Daniel Mur (textes et photos) qui concerne un sujet qu’on ne retrouvera certainement pas dans les guides touristiques ! Si le sujet prête à sourire, la problématique de l’hygiène publique dans les villes a toujours été une préoccupation des autorités.

- Place Maubourguet entre la rue Saint Louis et la rue  Lefranc (aujourd’hui Place Verdun).


- Contre l’église Sainte-Thérèse mais aussi :


- Place de la Portète (Place Jean Jaurès) contre la prison (hôtel des Postes).

- Deux au pont de l’Adour (la gare de Marcadieu drainait beaucoup de gens).

- Quai Cronstadt près de la rue Thiers (rue du Régiment de Bigorre).

- Rue de Gonnes.

- Au pont de la rue Gondrin (rue Victor Hugo).

- Au pont de la rue Larrey près du Théâtre.

- Aux Allées Nationales (Allées Général Leclerc).

- Au Jardin Massey  (Les deux derniers seront cachés par la végétation).


Edicules  disparus          

En 1881 la municipalité tarbaise décide de construire des urinoirs publics. Il est décidé de les construire uniquement sur certains canaux de la ville afin que les écoulements puissent s’y déverser

Les lieux retenus sont :

- Place Marcadieu


Le mobilier retenu est de deux sortes :

Le chalet de nécessité ou de commodité  de forme carrée ou rectangulaire se définit comme un kiosque d’utilité publique. L’objectif étant de permettre à la population de se soulager ailleurs qu’en pleine rue. Couverts de publicités, portant parfois une horloge, il est fait pour être vu de toutes parts. Une « tenancière », chargée d’entretien et de surveillance, y vend journaux et bibelots dans les plus grands.

La Vespasienne de forme arrondie : une vespasienne est un urinoir public pour hommes elle sert déjà de support  de publicités.


Surtout, au lieu de résoudre les problèmes d’hygiène, ils en créent… Non reliés aux égouts alors inexistants, les « eaux » sont déversées dans les canaux et caniveaux qui sont encore à ciel ouvert. Il en émane des odeurs pestilentielles Il faut penser aux femmes qui faisaient la lessive dans les lavoirs situés sur les canaux au nord de Tarbes, le linge devait sentir un tant soit peu !

Dès les années 1930, ils ne doivent plus être aussi voyants et, on parle d’enterrer les WC. C’est fait place Marcadieu et Place du  Foirail qui subsistent encore actuellement. Mais ils ne sont ouverts que le jeudi matin jour de marché, surveillés par un employé municipal .Celui du Marcadieu a été rasé récemment ce qui a permis d’agrandir le parking.


Le WC enterré de la Place du  Foirail existe encore.

Dans les années 1970, les soucis d’hygiène et de mœurs persistent, même dans les WC enterrés. En 1980, Decaux lance la sanisette à entretien automatique à Tarbes ce sont des toilettes accessibles également aux handicapés de la société MICHEL PLANTE SYSTEMES (MPS) elles sont au nombre de 13 dans la ville, disséminés dans les lieux de grands rassemblements tels que les halles et les jardins publics.

WC public du Parc Bel-Air (photo 2015).

Puis, « vespachien » et « canisette » feront leur apparition : après avoir éduqué l’humain, c’est désormais au tour de l’animal !

Quelques photos des WC publics de Tarbes :

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A suivre, un autre problème d’hygiène publique : la propreté (ou l’histoire des bains-douches à Tarbes).

WC public (colonne Morris), Place de Verdun, devant le Moderne (photo 2015).